La famille Delage vit en ce moment une grande souffrance.
Il y a quelques jours, alors qu’elle est enceinte de huit mois, la femme apprend via une IRM que leur bébé souffre d’une malformation très grave du cerveau. L’hôpital Duchenne de Boulogne (en lien avec Lille où a eu lieu l’IRM) leur prescrit alors une interruption médicale de grossesse (IMG), c’est-à-dire un avortement.
L’avortement est pratiqué le lundi 24 juillet. Après lui avoir injecté une piqûre à double dose (normalement fatale), les médecins lui annoncent qu’elle va accoucher quelques heures plus tard d’un bébé mort. Mais contrairement aux pronostics médicaux, l’enfant naît bien vivant…
Et alors qu’il était annoncé gravement handicapé, le bébé boit et bouge mieux qu’espéré. Les parents sont en colère car les médecins qui les avaient poussé à avorter se révèlent maintenant incapables de diagnostiquer le degré de handicap de l’enfant ni de dire si la piqûre abortive a aggravé son état.
La famille Delage veut porter plainte. De son côté, la direction de l’hôpital Duchenne nie toute responsabilité et déclare à la presse locale : « Aucune erreur n’a été commise. C’est une situation rare et désolante, la première fois que l’on voit ça. Mais c’est déjà arrivé à Lille. »
L’Agence régionale de santé doit maintenant décider d’une enquête.
Quant à l’état de santé du bébé, la direction de l’hôpital estime « qu’il est trop tôt pour se prononcer » mais que le personnel médical est « pessimiste ». A qui la faute ?
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