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Bonne fête à tous en souriant : les diverses façons d’allumer une bougie du concile de Trente au synode des synodes…

Hâtons d’en sourire avant que nous ne soyons obligés d’en pleurer.

Notre-Dame de La Salette : « Combattez, enfants

de lumière, vous, petit nombre qui y voyez ».

1. Concile de Trente

« On allume une bougie avec une allumette. Si quelqu’un ne dit pas que la bougie s’allume avec une allumette, il sera anathème ».

2. Concile Vatican II

« Comme l’ont déclaré les Pères du Concile lors du saint Concile de Trente, on n’allume une bougie qu’à l’aide d’une allumette, que l’on fait d’abord brûler près d’une source de chaleur appelée feu, qui peut provenir d’un briquet ou d’un poêle. Toutefois, selon les us et coutumes des Églises locales, la bougie peut être allumée directement avec le briquet en contact avec la mèche, ou avec un morceau de papier mis en contact avec le feu, ou avec un briquet à gaz, ou avec une bougie en contact avec l’autre bougie, qui doit toutefois avoir été préalablement mise en contact avec une flamme, ou, selon les différents besoins pastoraux locaux, par d’autres moyens légitimes pouvant être utilisés dans le but susmentionné.

3. Synode des synodes

Nous devons nous placer dans une perspective d’écoute de l’Esprit pour comprendre la signification de l’allumage, de sorte que celui qui allume soit un « nous » et non un « je ». Je me demande : « Comment allumer la bougie » ? – mais je devrais plutôt me demander : « Comment allumons-nous une bougie ? » Nous devons gérer les choses de manière à créer un « nous » inclusif qui tienne compte des convictions de chacun et qui intègre chacun dans un « nous » communautaire et non un « je » individuel. Car le « nous » peut aussi être un « nous » exclusiviste qui n’inclut pas la totalité de chacun et de chaque individu. C’est précisément dans ce cas que nous risquons de pas allumer. On croit avoir allumé, mais en réalité on a éteint.

Organisation d’un événement de trois jours pour discuter du sujet

3.1 Premier jour : réunion préparatoire

Convocation de l’équipe d’allumage (quatre Pères synodaux représentant les sept groupes linguistiques) pour tenir compte de l’avis du Comité pré-synodal pour la voie synodale (les quatre mêmes Pères), après délibération du Conseil pour l’allumage des bougies (les quatre mêmes Pères), après prise en compte de l’avis du Conseil permanent des pyromanes (les quatre mêmes Pères), après avoir obtenu l’accord des trois quarts de la Commission pour la participation des laïcs à l’allumage des bougies (les quatre mêmes pères), après avoir consulté le Conseil pour la protection des abeilles (les quatre mêmes pères), après avoir obtenu l’accord de l’experte supérieure en liturgie, Mme Martine Luther, propriétaire de l’établissement Au Sanglier, après avoir recueilli l’avis de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, chargée de juger si les bougies peuvent effrayer les mineurs et donc d’exercer son droit de veto.

3.2 Deuxième jour : Assemblée de l’Assemblée

Trois jours de débats en groupes linguistiques sur le thème « Bougies : possibilités, signification et nouvelles limites ». Ursula von der Leyen et la théologienne Greta Thunberg interviendront. A la fin, agape fraternelle dans la simplicité et la joie avec du pain rassis et du maté argentin.

3.3 Troisième jour : Assemblée après l’Assemblée de l’Assemblée

Journée d’écoute (en cercle, assis par terre et si possible en civil), au cours de laquelle des témoignages enrichissants et profonds seront entendus :

– « Mais qui a dit qu’il fallait du feu pour allumer des bougies ? ».

– « Le pape François nous apprend à sortir de la vieille habitude de vouloir allumer une bougie avec du feu juste parce qu’on a toujours fait comme ça' ».

– « Personnellement, j’ai été édifié par la contribution du cercle linguistique africain, qui nous a rappelé quelque chose que nous prenons trop souvent pour acquis, à savoir qu’il faut du feu pour allumer une bougie ! »

– « Oui, mais il ne faut pas oublier qu’à chaque fois que l’on allume une bougie, 25 mouches domestiques meurent à cause de l’augmentation du réchauffement climatique qui en résulte ! »

– « Ce serait peut-être plus dynamique et plus attrayant de faire d’abord un feu de camp ».

– « La tradition millénaire témoigne de l’action divine au sein du peuple et a pour « mission de maintenir le feu vivant, pas les bougies’ [ (1).cf. Querida Amazonia 66] .

– « On ne peut allumer la bougie que si l’on est conscient d’être, à ce moment-là, un « nous » englobant du tout ».

Dans l’esprit de l’œcuménisme, la Ligue des Amoureux de la Pachamama est également invitée à s’exprimer.

A ce stade, on peut peut-être même essayer d’allumer une bougie. Mais une question se pose au sein de la communauté (les quatre mêmes représentants) : N’existe-t-il pas des bougies électriques ?

En effet, les temps ont changé, de sorte qu’aujourd’hui, de nombreuses bougies sont également électriques.

Que faut-il faire pour ne pas créer de barrières séparatrices entre ceux qui cherchent la lumière de manière différente et pourtant uniforme ?

« En outre », a déclaré le cardinal Hollerich, rapporteur général du synode, « la principale raison pour laquelle les églises se vident, les jeunes s’en vont et l’athéisme se répand, c’est que nous utilisons encore des termes démodés et dissuasifs comme « bougie ». Pour toutes ces raisons, il est temps de changer » !

Une salve d’applaudissements s’élève des quatre pères synodaux, qui forgent aussitôt la nouvelle expression « point focal de la lumière allumée ». À partir d’aujourd’hui, il n’y aura plus de bougies, mais des points focaux de lumière allumée.

Les Pères synodaux – entourés de fusils à canons sciés et avec un revolver à l’arrière de la tête – approuvent avec enthousiasme.

3.4 Conclusions innovantes

1) Un point focal de lumière allumée ne devrait pas être allumé à partir d’une perspective individualiste, mais à partir d’une ouverture du cœur à l’autre et à tout « moi » qui répond à mon temps et à mes besoins.

« Qu’est-ce que cela veut dire ? » Personne ne le saura jamais. « Y a-t-il des exemples ? » Les fusils de chasse sciés sont toujours chargés, alors arrêtez de poser des questions inappropriées.

2) Il n’y a plus de bougies, mais des points focaux de lumière allumée qui ressemblent à des bougies. C’est la preuve que l’Église ne cesse de proclamer le kérygme, qu’elle ne cesse de remodeler sa propre identité en écoutant les gens et en dialoguant avec eux, de sorte que se développe de plus en plus un processus nécessaire d’inculturation, qui ne méprise pas le bien déjà présent dans les cultures, mais qui l’accueille et le porte à sa plénitude à la lumière de l’Évangile [ (1).cf. Querida Amazonia 66].

Source : messainlatino.it

(1) Exhortation post-synodale Amazonie : Querida Amazonia [Donné à Rome, près de Saint Jean du Latran, le 2 février, fête de la Présentation du Seigneur de l’année 2020, la septième de mon Pontificat. FRANÇOIS]

L’inculturation

66. L’Église, alors même qu’elle annonce encore et encore le kérygme, doit se développer en Amazonie. Pour cela elle reconfigure toujours sa propre identité par l’écoute et le dialogue avec les personnes, les réalités et les histoires de leur terre. De cette façon, pourra se développer de plus en plus un processus nécessaire d’inculturation qui ne déprécie rien de ce qu’il y a de bon dans les cultures amazoniennes, mais qui le recueille et le porte à sa plénitude à la lumière de l’Évangile.[84] Il ne dépréciera pas non plus la richesse de la sagesse chrétienne transmise pendant des siècles, comme si l’on prétendait ignorer l’histoire dans laquelle Dieu a œuvré de multiples manières, car l’Église a un visage multiforme « non seulement dans une perspective spatiale […] mais aussi dans sa réalité temporelle ».[85] Il s’agit de l’authentique Tradition de l’Église qui n’est pas un dépôt statique ni une pièce de musée, mais la racine d’un arbre qui grandit.[86] C’est la tradition millénaire qui témoigne de l’action de Dieu dans son Peuple et qui « a la mission d’entretenir vivant le feu plus que de conserver les cendres ».[87]

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