Le Secrétariat général de la Conférence épiscopale bolivienne et le diocèse de Coroico ont rapporté hier « avec gêne et indignation » l’enlèvement et le viol d’une religieuse de 81 ans, perpétré par 4 individus, le mardi 30 août dans la nuit.
Dans un communiqué, les évêques ont dénoncé « l’acte violent, inhumain et criminel » subi par « une religieuse consacrée à Dieu et à sa mission, une religieuse de 81 ans, qui de retour d’une réunion pastorale a été arrachée du véhicule qu’elle conduisait puis enlevée par 4 personnes « . Les kidnappeurs ont abusé d’elle sur la route de Caranavi, à environ 90 kilomètres de La Paz.
L’évêque de Coroico, Mgr Juan Vargas, a déclaré que deux des assaillants étaient vêtus d’uniformes de police et les deux autres de vêtements noirs. Quand ils ont intercepté la religieuse, ils l’ont contrainte de quitter son véhicule disant qu’il était impliqué dans une affaire de trafic de drogue.
Le chef de la police, le colonel Mauricio Rocabado, a indiqué que «trois personnes ont été arrêtées » pour ces faits, et qu’il s’agirait d’étudiants de l’Université Campesina de Coroico. La religieuse travaillait à l’unité scolaire rurale de Carmen Pampa, aidant les jeunes agriculteurs de Coroico et de La Paz.
Pour les évêques boliviens, il s’agit d’un « crime ignoble et brutal perpétré contre une femme, âgée et religieuse, acte qui cherche à nuire à la dignité humaine et spirituelle de la moniale ».
« Mais ce fait n’est pas un événement isolé et a des antécédents » ont souligné les évêques. Cet acte a été « programmé de manière calculée et froide: depuis longtemps, certains dirigeants de la Communauté de Carmen Pampa essayent de s’emparer illégalement des propriétés du diocèse de Coroico et de l’ Université catholique de Bolivie, qui fournissent des services aux jeunes du nord « .
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