Nigéria – Si des rumeurs viennent régulièrement annoncer la mort du leader de la secte islamiste Boko Haram, elles sont systématiquement démenties lors de nouvelles exactions perpétrées par ces djihadistes fanatiques et sanguinaires.
L’agence vaticane Fides a comptabilisé 185 églises incendiées par Boko Haram qui contrôle déjà 25 villes dans le nord du Nigéria et continue d’étendre son territoire, multipliant également les incursions au Cameroun. Les méthodes de Boko Haram sont les mêmes que celles de l’Etat Islamique : massacres, décapitations, viols, rétablissement du marché aux esclaves,…
Mgr Bagobiri, évêque de Kafanchan, a appelé les chrétiens à se défendre avec force contre ces “organisations islamiques inspirées par Satan”.
Mais Boko Haram, à mesure de sa progression, est une armée de mieux en mieux équipée. Au départ, les islamistes ont bénéficié de matériel et d’armement récupérés après l’effondrement de la Libye. Car il faut rappeler que les Etats-Unis, en s’acharnant à faire tomber Kadhafi, ont dispersé son arsenal entre les mains d’une myriade de groupes islamistes. Mais ce n’est pas tout. Chaque conquête s’accompagne de la prise d’armes et d’équipements abandonnés dans les postes de police et les casernes militaires d’un pays en déroute. A quoi il faut ajouter la corruption qui conduit des militaires à vendre du matériel de l’armée nigériane aux islamistes.
Autre parallèle avec l’Etat Islamique, Boko Haram dispose de gros moyens financiers et a pu compter sur la générosité financière de grosses fortunes des pays du Golfe et continue de s’enrichir par les pillages et notamment en mettant la main sur tout le contenu des coffres des banques situées dans les territoires conquis. Sans oublier les rançons perçues contre libération d’otages.
Les hordes barbares de Boko Haram ne seront donc pas arrêtées de sitôt. Pas plus que celles de l’Etat Islamique.
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