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Blois : un « cas isolé » interpellé avec un couteau et un Coran dans une basilique

 

Ignace – Attaque au couteau à Romans-sur-Isère

Un homme de 48 ans connu des services psychiatriques et des services de police pour vols aggravés, en 2011, a été interpellé ce 25 janvier à la basilique de la Trinité, à Blois, après avoir demandé l’air ahuri à un sacristain s’il y avait un curé sur place et s’être mis à prier, en transe, vers la Mecque dans le choeur de l’église.

Le procureur indique qu’il s’agit en substance d’un « déséquilibré » et donc d’un énième « cas isolé » sans antécédents ni motifs terroristes : « lors de son audition, les enquêteurs ont eu affaire à une personne limite délirante, il s’agit d’une personnalité psychopathique qui selon ses proches ne prenait plus ses médicaments. Il n’était pas connu des services de renseignements ni fiché S, le parquet national antiterroriste ne va pas se saisir. Ses antécédents judiciaires remontent à 2010 et 2011 et concernent des vols aggravés« .

Les confidences du sacristain recueillies par le Figaro sont autrement plus éclairantes, et inquiétantes :

« L’homme était habillé d’une djellaba blanche et d’un gros manteau noir. Il marchait dans la basilique, un peu hagard, sans trop savoir où aller. Je ne l’ai pas lâché d’une semelle. Très vite, il a interpellé un bénévole pour lui demander s’il était le prêtre. J’ai trouvé ça très étrange. On a beau ne pas être parano, on pense immédiatement à ce qui a pu se passer ailleurs, à Nice par exemple ». 

L’individu est sorti puis il est revenu sur les lieux : « il s’est tourné vers un pilier de la basilique, en direction de la Loire, et de la Mecque me semble-t-il, et s’est mis à prier. Il levait les mains au ciel et paraissait presque en transe. Il avait les yeux un peu exorbités, comme s’il avait pris quelque chose. Je me suis dit  »ouh là là, ça va pas du tout » et c’est à ce moment-là que j’ai appelé la police. Dans le même temps, un deuxième collègue le surveillait également ». 

Après son interpellation, qui s’est passée sans heurts, « un policier m’a dit que c’était avec le même genre de couteau que le prêtre avait été tué à Nice. Une tragédie que l’on a encore bien en tête et qui nous pousse à la vigilance, sans pour autant céder à la psychose, relève le sacristain. En l’occurrence l’homme était ici relativement calme et il n’a pas prononcé de paroles inquiétantes […] mais quand même on ne vient pas dans un lieu catholique avec une djellaba, un coran et un couteau… C’est pas normal! ».

Le diocèse de Blois refuse lui aussi de commenter, comme les pouvoirs publics. « Blois est une petite ville tranquille en général« , conclut le sacristain. C’est, certes, une ville moyenne coincée entre Blois et Tours où il ne se passe pas grand chose, mais qui est tout aussi tranquillement assise sur une poudrière fumante, à moins d’un kilomètre du château, de la cathédrale et du centre touristique et historique : la ZUP de Blois.

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