On vit vraiment une époque renversante !
Le maire de Béziers Robert Ménard vient de placarder, très fier de lui, dans toute sa ville, les fameuses caricatures de Mahomet par Cabu « en hommage de Samuel Paty et de Charlie Hebdo ». On le connaissait mieux inspiré… En hommage, pas moins, de Charlie Hebdo ! Comme si ce torchon mériterait un quelconque hommage, avec lequel il se torche d’ailleurs, de la part de membres de la droite dite nationale, identitaire et souverainiste… C’est vraiment le monde à l’envers et l’inverse du bon sens.
Notre nouvelle campagne d’affiches à #Béziers, en l’hommage de #SamuelPaty et #CharlieHebdo #Libertedexpression pic.twitter.com/uzBQjC2D8o
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) October 21, 2020
— Charlie Hebdo (@Charlie_Hebdo_) October 22, 2020
Alors, il y en a marre !
Marre de voir cette droite la plus bête du monde en l’occurrence, soutenir Charlie Hebdo et ses caricatures abjectes, juste parce que cette presse de caniveau, qui se définit « laïque et satirique », s’en est pris à l’islamisme, la peste noire du moment. Voilà un raisonnement borné d’esprits étroits à courte vue.
Marre de l’imposture de la gauche qui pleure la décapitation par un bien-aimé « réfugié » d’un enseignant biberonné à une fausse « liberté d’expression » qui n’est que le reflet de la laideur du monde post-moderne et déviant.
Marre des marches blanches, des petites bougies aux flammes fragiles, des incantations « plus jamais ça », « pasdamalgame », etc., pour combattre un ennemi que l’on accueille à bras ouverts par centaines de milliers, que l’on nourrit, loge, subventionne amoureusement… jusqu’à ce que l’étreinte en soit mortelle.
Marre de toute cette hypocrisie rampante, de ces simulacres de liberté de paroles, de ces pleurs et grincements de dents, de ces simagrées de bien-pensants et pensants incorrects à la tête mal-faite et la haine au cœur.
Non, je ne suis ni Charlie, ni Coulibaly, ni Paty. Je ne me retrouve en rien dans ces nouveaux symboles, héros, anti-héros de la République laïque, bête et méchante.
Non, je ne suis pas Charlie : je n’aime pas ses caricatures vomitoires, au trait de crayon vulgaire et laid. Et autant je condamne leurs dessins blasphématoires contre le Christ et la religion catholique, autant, même si je ne jure ni par Allah ni Mahomet, je réprouve l’insulte gratuite, les attaques ad hominem envers des millions de croyants d’une autre religion que la mienne. Qui me fera croire que les journalistes de Charlie apprécieraient que l’on se moque, en des milliers d’exemplaires, de leur mère, de leur père, de leur frère ou de l’étoile jaune ! Qu’ils ne crieraient pas à l’insulte, et à l’interdiction de parole et d’expression… Non, je ne suis pas Charlie et ses caricatures hostiles à la France et à sa civilisation chrétienne. Non, je ne suis pas ce Charlie collabo, par sa défense de l’immigration invasion, de ses propres bourreaux.
Non, je ne suis pas Coulibaly. La France n’est pas terre d’islam où la charia peut faire la loi, et les frères Coulibaly n’avaient rien à faire ici. Mais merci à Charlie et sa bien-pensance immigrationniste pour eux-aussi ! Face à la bassesse d’une caricature, la seule réponse digne, et civilisationnellement française, quand la justice laïque s’en lave les mains, -les rigueurs des tribunaux de la Ve République ne s’abattant qu’en défense de l’unique religion post-2e Guerre Mondiale-, est le mépris dont il ne faut être avare envers les c… de Charlie Hebdo.
Non, je ne suis pas Paty. Sa dévotion quasi-religieuse envers une liberté d’expression qui porte faussement son nom de liberté m’est totalement étrangère. En quoi montrer des dessins obscènes, vulgaires, moqueurs, à des gamins de 12-13 ans, est un acte adulte et mature ? En quoi blesser le sentiment religieux de ces masses d’allogènes que la majorité des enseignants gauchistes de l’Education nationale reconnaît pourtant comme des frères de sang est un geste attentionné et bienveillant, accueillant ? En quoi insulter son prochain est un acte digne d’un homme honnête, d’un honnête homme, qui plus est d’un enseignant ? Aurai-je aimé que mon enfant se retrouve, par la seule volonté d’un professeur « laïc », face à des caricatures obscènes du Christ et de sa Mère ? Bien sûr que non. Et j’aurais immanquablement protesté auprès de la direction scolaire. Car rien de cela n’a à voir avec de la liberté d’expression mais tout à voir avec l’insulte et la bêtise grasse d’un laïcisme radical et intolérant.
On peut déplorer les tristes morts et on doit condamner ces attaques islamistes sur lesquelles pèsent, ô combien, la lâcheté politique immigrationniste de la caste au pouvoir depuis des décennies et l’idéologisme gauchiste humanitariste bien-pensant à la Charlie Hebdo. Mais pas besoin pour cela d’être Charlie ou Paty ! Et si l’on est ni Charlie ni Paty, cela ne veut pas dire que l’on est Coulibaly.
Faut pas avoir peur d’être ni Charlie ni Paty ni Coulibaly !
Et puis quand les caricaturistes pourront moquer le Super-Dogme de notre époque, peut-être alors pourrons-nous reparler, vraiment, de liberté d’expression…
Francesca de Villasmundo
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