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Bilan de l’acte terroriste mené par Karim C. sur les Champs-Elysées

Le bilan de l’attentat de jeudi soir sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris est d’un policier tué, deux autres grièvement blessés, et une passante touchée.

Le terroriste qui a surgi d’une voiture et tiré à l’arme de guerre, a été abattu. L’Etat Islamique a revendiqué l’attaque. Le procureur de la République a indiqué que les autorités cherchaient d’éventuels complices. Trois de ses proches ont été interrogés en garde à vue.

« Ce soir à 20h50, un individu armé d’un fusil d’assaut a tiré sur des policiers en faction devant le magasin Marks & Spencer des Champs-Elysées, tuant un policier, en blessant deux autres, dont un gravement, ainsi qu’une touriste qui passait par là. Le terroriste a été tué par des tirs de riposte« , a résumé le procureur de la République chargé des affaires terroristes, François Molins, vers minuit 30 lors d’un bref point presse au rond-point des Champs-Elysées.

« L’agresseur est arrivé en voiture, est sorti. Il a ouvert le feu sur le car de police à l’arme automatique, a tué l’un des policiers et à essayé de s’en prendre aux autres en courant », avait rapporté une source policière plus tôt dans la soirée.

L’Etat islamique a revendiqué l’attaque, citant comme auteur Abu Yussef le Belge. Cependant, l’enquête semble indiquer que l’auteur est un certain Karim C., 39 ans, officiellement de nationalité française. Ce n’est pas la première fois que l’Etat Islamique affuble ses djihadistes de surnoms. Par le passé déjà, l’expression « le Belge » suivant le surnom d’un terroriste de l’Etat Islamique, a pu simplement signifier qu’il avait vécu un certain temps en Belgique. Mais dans ce cas-ci, la police belge n’a trouvé aucune trace d’un séjour en Belgique de ce Karim C.

Les enquêteurs n’écartent pas l’idée que cet Abu Yussef serait un second terroriste chargé de commettre un attentat ces jours-ci.

Par ailleurs, un avis de recherche visant un homme signalé par les services belges « est parvenu aux services français, hier », a déclaré ce vendredi le porte-parole du ministère de l’Intérieur, sans confirmer avec certitude un lien avec l’attentat de jeudi soir sur les Champs-Elysées. L’homme signalé par la Belgique « est-il lié de près ou de loin à ce qui s’est passé sur les Champs-Elysées? Je ne peux pas vous le dire et en tout cas, il est trop pour le dire, il y a un certain nombre d’informations à vérifier », a déclaré sur Europe 1, Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l’Intérieur. Mais ce vendredi matin, les médias belges ont annoncé que l’homme signalé par la Belgique à la France s’est présenté au commissariat d’Anvers.

Karim C., fiché S, avait déjà été condamné en 2003 à 20 ans de prison pour avoir tenté de tuer trois hommes, à Roissy-en-Brie (Seine-et-Marne), dont deux policiers. En 2005, sa peine avait été réduite de cinq ans. Son procès trouvait son origine dans une course-poursuite en 2001. Alors qu’il circulait au volant d’une voiture volée, armé d’un revolver, il avait percuté un véhicule conduit par deux jeunes frères, l’un d’eux étant élève gardien de la paix. Le chauffard avait pris la fuite à pied avant d’être rattrapé par le conducteur de la voiture percutée et son frère muni d’un brassard «police». Le chauffard avait tiré deux balles, les blessant grièvement au thorax. Il avait été arrêté peu après et placé en garde à vue sous un faux nom. Deux jours plus tard, il avait grièvement blessé un policier qui le sortait de sa cellule et dont il avait saisi l’arme, faisant feu à plusieurs reprises.

Karim C. était également visé par une enquête antiterroriste pour avoir manifesté son intention de tuer des policiers et avait été arrêté le 23 février, avant d’être remis en liberté par la justice faute de preuves suffisantes, selon des sources proches de l’enquête.

François Hollande a convoqué un conseil de défense, qui a débuté ce vendredi à 8h, en présence du Premier ministre Bernard Cazeneuve, des ministres de l’Intérieur, de la Justice, de la Défense et des Affaires étrangères, ainsi que des patrons des services de sécurité, de renseignement et de l’armée.

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