Pour évoquer le concert annulé de Bilal Hassani dans l’église Saint-Pierre-aux-Nonnains à Metz, et la polémique qui a suivi, RCF a donné la parole au père Stéphane Jourdain qui a livré son ressenti dans Midi Lorraine, à travers sa chronique « L’actu vue par un prêtre ».
« Bilal Hassani a représenté la France en 2019 à l’Eurovision, devenant ainsi une icone LGBT. Le magazine Têtu le place d’ailleurs parmi les 30 personnalités LGBT qui bougent la France. Vous imaginez donc l’émoi que peuvent ressentir des croyants à imaginer son concert dans une église la Semaine Sainte. Je peux comprendre qu’ils soient choqués », explique le père Stéphane Jourdain.
Saint-Pierre-aux-Nonnains est pourtant une église désaffectée depuis 1556, répètent en chœur les partisans de Bilal Hassani. Le père Stéphane Jourdain répond :
« Il y a le poids de l’Histoire. La salle de spectacle a toujours la dénomination d’église. Cela me rappelle ce concert il y a quelques années dans l’ancienne Basilique Saint-Vincent, où le DJ était grimé en prêtre. »
Selon le prêtre de la paroisse de Montigny-lès-Metz, « l’histoire se reproduit quelques années après. Cela nous apprend qu’il existe une réelle inculturation de la foi. Les gens qui programment les concerts ne se rendent pas compte de l’importance des symboles. Le religieux est complètement sorti de leur vie, à tel point qu’ils ne voient pas le problème. J’ose espérer que c’est ça, sinon cela veut dire qu’il y a une vraie volonté de choquer parce que ça fait vendre », conclut le père Stéphane Jourdain.
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