Joe Biden est accusé d’abus de pouvoir et d’obstruction, ce qui justifierait sa destitution, dans un rapport cinglant des Républicains à la Chambre des représentants quelques heures avant son discours au Comité national démocrate.
Biden et « l’impeachment » (destitution) : 27 millions reçus pendant qu’il était le vice-Président d’Obama
Les Républicains à la Chambre, où ils disposent d’une faible majorité, gâchent les adieux de Joe Biden à la convention démocrate qui s’ouvre à Chicago : dans un rapport de 291 pages, trois commissions d’enquête « ont accumulé des preuves qui montrent que le président Biden a eu une conduite passible de l’impeachment » et l’accusent d’abus de pouvoir et et d’« obstruction à la justice ou au Congrès », laissant leurs conclusions à l’appréciation de la salle d’audience.
Selon les législateurs, Biden « a fraudé les États-Unis pour enrichir sa famille » lorsqu’il était vice-Président en favorisant les accords commerciaux de son fils Hunter.
Le New York Post rappelle que « les Républicains ont lancé l’enquête en septembre dernier après que des preuves ont fait surface selon lesquelles Biden, 81 ans, avait interagi à plusieurs reprises avec les partenaires commerciaux étrangers de ses proches pendant sa vice-Présidence – et à la suite des allégations de deux enquêteurs de l’IRS concernant une dissimulation de grande envergure du ministère de la Justice. »
« L’un des abus de pouvoir les plus flagrants jamais découverts dans l’histoire des États-Unis »
Le quotidien américain souligne que ces chefs d’accusation « justifient des poursuites pouvant aboutir à sa destitution, selon le rapport de 291 pages rédigé par les trois commissions de la Chambre ».
La rare enquête de destitution du Congrès a débuté en septembre 2023 et la Chambre des représentants l’a ratifiée par un vote à la majorité simple en décembre 2023, tous les législateurs républicains l’ayant approuvée.
Elle a compilé les transcriptions d’entretiens de 30 témoins, a nécessité l’émission de 30 autres assignations à comparaître pour contraindre à témoigner et a donné lieu à des millions de pages de contrats commerciaux, de relevés bancaires et d’autres documents.
« La participation de Joe Biden au trafic d’influence de sa famille représente – quantifiée par les sommes d’argent versées aux intérêts personnels d’un fonctionnaire public – l’un des abus de pouvoir les plus flagrants découverts dans l’histoire des États-Unis », allègue le rapport.
Des prêts jamais remboursés
Les Républicains des commissions de surveillance, de justice et de fiscalité ont ainsi déclaré qu’il existait des « preuves accablantes » selon lesquelles Biden avait participé à un « complot visant à monétiser sa fonction, fondé sur la confiance du public pour enrichir sa famille ». Selon eux, la famille Biden et ses associés ont reçu des dizaines de millions de dollars d’intérêts étrangers « laissant croire à ces intérêts étrangers que de tels paiements leur donneraient accès à Biden et leur donneraient une influence sur lui ». Selon les enquêtes parlementaires, cela représenterait au total plus de 27 millions de dollars reçus de personnes ou entités étrangères depuis 2014.
Les Républicains accusent également la famille d’avoir exploité la position de vice-président de Biden pour obtenir plus de 8 millions de dollars de prêts auprès de bienfaiteurs démocrates, prêts qui « n’ont pas été remboursés », comme en témoigne le fait que « les pièces justificatives de nombreux prêts n’existent pas et n’ont pas été présentés aux commissions ».
Une autre théorie du complot qui se révèle vraie
Joe Biden ne devrait cependant pas être destitué par la Chambre des représentants – où les Républicains détiennent une faible majorité de 220 à 212 – en partie à cause de la réticence d’une poignée de Républicains, mais aussi en raison de la diminution de son importance politique maintenant que Biden a abandonné sa candidature pour un second mandat.
Toujours est-il que cet enrichissement personnel de la famille Biden ironiquement considéré par les médias mainstream comme une théorie du complot se révèle, avec le temps et la persévérance des enquêteurs Républicains, vrai.
Francesca de Villasmundo
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