Site icon medias-presse.info

Berlin veut faire taire l’opposition politique, comme en France

Macron et Scholz, uni dans un même combat : faire taire leur opposition politique
Macron et Scholz, uni dans un même combat : faire taire leur opposition politique

« Combattre résolument l’extrémisme de droite : utiliser les outils de la démocratie défensive » peut-on lire dans un document de 16 pages du ministère allemand de l’Intérieur. Des propos graves pour faire taire toute voix dissidente au système corrompu.

Le gouvernement allemand de Scholz veut « agir contre la droite » dénoncée comme un « ennemi de notre démocratie »

Les élections européennes arrivent et tant Macron que Scholz, et les institutions bruxelloises, craignent une défaite cuisante tant leur politique en tout domaine exaspèrent les peuples. Ainsi en Allemagne, faire taire « l’extrême-droite » devenu le synonyme de la « droite » tout court, devient une exigence politique.

Le ministre de l’Intérieur allemand, Nancy Faeser (SPD) a déclaré lors d’une conférence de presse que les manifestations de rue « antifascistes » contre « l’extrême droite » qui ont eu lieu ces dernières semaines (et soigneusement planifiées) lui ont apporté à la fois « un encouragement » et « le mandat » d’agir contre la droite. « C’est vraiment un signe très positif », a-t-elle déclaré, « car il s’agit de défendre notre société ».

Le document du ministère de l’Intérieur déclare que « l’objectif des extrémistes de droite est d’abolir la démocratie libérale et de remodeler notre société selon leurs idées nationalistes, racistes et anti-pluralistes ». « En tant que démocratie défensive, nous devons tenir tête aux extrémistes. »

La volonté du gouvernement allemand actuel est de censurer l’opposition politique de droite en Allemagne

Le président de l’Office fédéral pour la protection de la Constitution, Thomas Haldenwang, a également évoqué la tendance des « extrémistes de droite » à « se déguiser et à se camoufler ». Ils doivent « être dénoncés… [comme] ennemis de notre démocratie ».

« Cette construction de « l’extrémisme de droite » comme une donnée cryptée et cachée qui doit être révélée donne à la répression policière politique un pouvoir illimité sur tout le monde. Personne n’est jamais à l’abri d’un régime qui pense de cette façon, car ce que vous dites, faites ou même croyez n’a pas d’importance. Vous êtes coupable d’ « extrémisme de droite » si le bureau de Haldenwang pense que vous l’êtes. Cette flexibilité est importante, car l’establishment n’est pas vraiment intéressé à chasser les nationaux-socialistes zombies. Ils veulent neutraliser l’opposition politique, quelle que soit sa forme ou son programme » analyse le blog allemand Eugyppius qui traite de cette volonté de censure de l’opposition politique de droite en Allemagne : « Ici, vous n’avez pas besoin d’être reconnu coupable d’un crime spécifique pour fermer votre pub. Il suffit au BfV de vous soupçonner d’« extrémisme » ».

Nancy Faeser, bien sûr, a été encore plus précise : « Je voudrais traiter les réseaux d’extrême droite comme du crime organisé. Notre approche doit être de ne négliger aucun effort face aux extrémistes de droite. »

Le ministre de l’Intérieur allemand souhaite également contrôler et accéder au compte bancaire des suspects : « Nous devons également découvrir les liens financiers dans les réseaux d’extrême droite, afin de les priver de leurs revenus. Les banques sont déjà sensibilisées. Les structures financières sont analysées en détail. »

Voyages, internet, comptes bancaires : tout ce qui touche à « l’extrême-droite » doit être contrôlé, surveillé, censuré, interdit

La « démocrate » Faeser veut aussi modifier la loi afin que son ministère puisse harceler financièrement non seulement les personnes soupçonnées d’ « incitation à la haine et à la violence », mais également les opposants politiques qui exercent simplement une « influence sociale » indue. Ce qui veut dire souligne Eugyppius : « Si vous faites un don à une organisation que Faeser n’aime pas, elle voudra publier votre nom et faire de vous une cible pour des groupes paramilitaires affiliés à l’État comme Antifa. »

Les voyages de l’opposition politique doivent pareillement être contrôlés, surveillés, interdits : « Nous sommes également déterminés à limiter le réseau international d’extrémistes de droite. La haine d’extrême droite ne doit ni être exportée d’Allemagne ni importée en Allemagne, affirme Nancy Fraeser. C’est pourquoi nous collaborons avec les autorités compétentes de l’État pour empêcher autant que possible les extrémistes de droite d’entrer et de sortir du pays. »

Le gouvernement allemand adopte une toute nouvelle conception de « l’extrémisme de droite », qui englobe toute la politique non institutionnelle

Bien évidemment, la censure d’Internet est au programme. Pour lutter contre les « crimes de haine », Mme Fraeser espère élargir le « centre central de signalement » de la police fédérale, afin qu’elle puisse intervenir plus activement sur les réseaux sociaux et « garantir la suppression des canaux et des contenus utilisés pour diffuser des discours de haine véritablement répugnants », venant des « extrémistes de droite allemands et des autocrates étrangers » et les ‘campagnes d’influence’. C’est pourquoi elle veut créer « une nouvelle unité de détection précoce au ministère fédéral de l’Intérieur. Nous devons reconnaître très tôt les campagnes de manipulation et d’influence afin de pouvoir y mettre un terme. »

A sa suite, le chef de la police politique Haldenwang a pris la parole, et son allocution était tout aussi troublante. Il a appelé à « repenser notre approche » de « l’extrémisme de droite » car le « phénomène » connaît un « changement » : « les frontières entre des domaines auparavant définis idéologiquement… s’estompent, ce qui rend difficile leur localisation précise ». Eugyppius commente :

« Il adopte ainsi une toute nouvelle conception de « l’extrémisme de droite », c’est-à-dire une conception qui englobe toute la politique non institutionnelle. Lorsqu’on commence à soupçonner qu’un cinquième de la population nationale est coupable de crime politique, les frontières se déplacent et il devient assez difficile de « localiser » les méfaits idéologiques. »

Le projet du chef de la police politique Haldenwang n’est pas uniquement destiné à combattre « la volonté de recourir à la violence », mais aborde également « le déplacement des frontières verbales et mentales ». Ainsi, la police politique a effectivement assumé la responsabilité de contrôler ce que pensent les gens :

« Les extrémistes de droite exploitent les craintes et les expériences de crise de la population pour radicaliser les franges politiques et étendre leur programme aux classes moyennes. Nous devons faire attention à ne pas permettre que de tels schémas de pensée et de discours fassent partie de notre langage. »

Tous ces mesures portent en gestation la renaissance de l’ancienne République Démocratique d’Allemagne communiste de funeste mémoire

Eugyppius résume la pensée de Haldenwang :

« les « extrémistes de droite » sont une population nébuleuse et difficile à identifier de subvertisseurs politiques, qui doivent être démasqués par la police politique. Cela est nécessaire pour contrôler les « modes de pensée et de discours » qui prévalent en Allemagne. Une fois que ces extrémistes ont été identifiés par nos gardiens de l’orthodoxie, ils doivent être punis pour leurs moqueries à l’égard de l’État, et l’appareil de régulation doit être réorienté pour les priver de tout, des revenus aux comptes bancaires. Leurs noms doivent être publiés afin qu’ils puissent être plus facilement intimidés et persécutés par les organisations frontalières de l’État en raison de leurs opinions politiques, et il faut les empêcher de traverser les frontières et de s’associer les uns aux autres.

« Si l’establishment réussissait, grâce à ces mesures, à écraser l’opposition, la République fédérale d’Allemagne développerait une politique qui n’est pas sans rappeler le système des partis de bloc de l’ancienne République Démocratique d’Allemagne communiste. Les partis du bloc n’étaient que de simples satellites qui gouvernaient en partenariat nominal avec le Parti socialiste unifié (SED) au pouvoir, approuvant généralement toutes les propositions du SED. »

Même schéma tyrannique en France : tout ceci concerne l’Allemagne mais sans surprise, on croirait lire une chronique législative de la France sous Macron & Co.

Reste un dernier ‘nouveau délit’ sur lequel légiférer pour protéger les partis du système : limiter la « liberté d’expression » des « ennemis de la constitution ». Il faut que les « opinions offensantes, absurdes et radicales » puissent être censurées ou condamnées. Le droit pénal s’applique déjà, par exemple, en ce qui concerne les délits punissables de propagande ou d’incitation à la haine. Toutefois, même dans les limites du droit pénal, d’autres expressions d’opinion, malgré leur légalité, doivent pouvoir être sanctionnées : en somme, toutes critiques légitimes du système, et des politiciens en charge des rênes du pays, deviendra criminel. Bienvenu en RDA en effet !

Tout ceci concerne l’Allemagne mais sans surprise, on croirait lire une chronique législative de la France sous Macron & Co., oscillant entre dissolutions de nombreuses associations catholiques, nationalistes, identitaires et patriotes et différents projets de loi en gestation : celui contre ceux qui soutiennent les entreprises d’informations libres, celui visant à réprimer les propos à ‘caractère discriminatoire’ tenus en privé, celui visant à punir le délit d’outrage en ligne, toutes lois dont personne ne doute s’appliqueront aux seuls dissidents face à la bien-pensance universelle.

Le couple progressiste franco-allemand, l’axe Paris-Berlin, reste unis au moins sur un point : faire taire leur pays réel !

Francesca de Villasmundo

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

Quitter la version mobile