En plein coeur de la nature, à quelques kilomètres de Cholet, se trouve le foyer de vingt-deux moines trappistes : l’abbaye de Bellefontaine. Cette dernière doit son nom à la source pure qui coule encore, juste à l’extérieur de l’enceinte, et qui serait bonne pour les yeux à en croire certains… La petite chapelle Notre-Dame de Bon Secours, construite juste à côté de cette “belle fontaine”, fut notamment un beau foyer de résistance à la Révolution !
Envie d’en savoir plus sur son histoire ? Allez hop, Divine Box vous la raconte dans cet article, c’est parti !
Tout commence il y a presque 1 millénaire !
A l’orée du XIè siècle, des ermites viennent s’installer dans ce vallon boisé, situé entre la Bretagne et l’Aquitaine, dans ce qu’on appelle Les Mauges. Le cadre, isolé et silencieux, correspondait parfaitement à ces moines désireux de prier. Un siècle plus tard, en 1120, arrivent des bénédictins, c’est-à-dire des moines suivant la règle de saint Benoît.
Ainsi, tout se passe pour le mieux, entre prière et travail, jusqu’au XVIè siècle, où l’abbaye subit les effets du régime de la commende : elle perd alors peu à peu son autonomie au profit d’un laïc gestionnaire, ce qui va d’ailleurs être le sort d’un grand nombre d’abbayes pendant cette période. Résultat : les vocations baissent, et la gestion de l’abbaye est en chute libre.
De plus, l’abbaye connaît de nombreux changements d’ordre :
– la communauté épouse la réforme bénédictine “mauriste” en 1637, bien en vogue à l’époque, et réputée pour son érudition
– cinq ans plus tard, en 1642, les moines changent à nouveau pour devenir feuillants, initiant ainsi un premier pas vers une observance plus “cistercienne” de la règle de saint Benoît
– enfin, et ce sont ceux que nous connaissons aujourd’hui, les moines deviennent “cisterciens de la stricte observance” (surnommés trappistes) en 1816
En parallèle, la vie de la communauté diminue doucement. A la Révolution en 1790, il ne reste que 4 moines sur place… Plus tard, pendant les Guerres de Vendée, l’abbaye est ensuite transformée en prison. Vous l’aurez compris, c’est une période compliquée pour l’abbaye de Bellefontaine ! Mais la dévotion à Notre-Dame de Bon-Secours ne s’arrête pas, au contraire ! Pendant les guerres de vendées, les chouans venaient implorer la Vierge de leurs venir en aide. Jacques Cathelineau, un célèbre chef vendéen, est venu lui aussi s’agenouiller à Bellefontaine.
Le renouveau après la Révolution
Cependant, le bien triomphe toujours : en 1816, un prêtre rachète l’abbaye. C’est ainsi que des trappistes de l’abbaye de la Trappe viennent s’installer. Bellefontaine connaît alors un nouveau départ.
De nombreuses autres fondations suivront, grâce au dynamisme de la communauté de Bellefontaine. Parmi elles, on trouve :
● En France: l’abbaye des Gardes en 1817, à quelques kilomètres de chez eux. En réalité, c’est une abbaye de moniales, donc il s’agit ici plus d’une filiation que d’une fondation. Mais l’accompagnement des moines de Bellefontaine a été précieux !
● En 1952, sans parler de « fondation », l’abbaye de Bellefontaine connaît un rattachement avec l’abbaye Saint-Joseph de Spencer, très connue pour ses bières trappistes ! Aujourd’hui encore, les moines y sont plus d’une cinquantaine et rayonnent dans le Massachussets.
● Au Canada : le Val Notre-Dame en 1881, et Notre-Dame des Prairies en 1892
● Au Bénin : le monastère Notre-Dame du Kokoubou en 1972
● Indirectement :l’abbaye de Spencer aux Etats-Unis, fondée en 1950 et connue pour ses bières trappistes. En effet il y eut un “rattachement” en 1952 de l’abbaye de Spencer à l’abbaye de Bellefontaine !
L’abbaye de Bellefontaine aujourd’hui
Aujourd’hui, la communauté des 22 moines de Bellefontaine continue de vivre de règle de saint Benoît (“Ora et labora”), selon l’observance cistercienne-trappiste.
D’une part la prière, “ora”
L’occupation la plus importante des moines est la prière. Selon la règle de saint Benoît, elle reste prioritaire sur le travail, bien que ce dernier soit également un pilier fondamental. A Bellefontaine, sept fois par jour, les moines se réunissent ainsi pour prier ensemble et chanter les offices, le premier étant à 4h45 du matin !
D’autre part le travail, “labora”
Ensuite, côté travail manuel, les moines de Bellefontaine valorisent surtout le verger de l’abbaye et ses nombreux pommiers ! Cela leur permet en effet de proposer aux pèlerins qui le souhaitent quelques produits issus du travail de leurs mains, confectionnés à base de pomme :
– jus de pomme, et jus de pomme pétillant
– pâtes de fruits
Pour se rendre sur place
Pour aller à l’abbaye de Bellefontaine, et assister à des offices ou passer à la boutique, rendez-vous directement sur place : Abbaye de Bellefontaine, 49122 Bégrolles-en-Mauges. Sinon, vous pouvez cliquer ici pour acheter en ligne les produits de l’abbaye de Bellefontaine !
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