Cette réalité se fait jour et prend pied : aux élections de 2012, le parti Islam a recueilli un peu plus de voix que prévu. Et lors du prochain rendez-vous électoral en octobre, son score pourrait encore croître.
Le parti Islam a déjà deux conseillers élus dans les communes de la région de Bruxelles : Redouane Ahrouch, conseiller communal à Anderlecht, conducteur de bus qui dans les années 90 s’était investi dans la création d’une des premières mosquées de la ville ; et Lhoucine Aït Jeddig, élu de Molenbeek, quartier de la capitale et vivier d’islamistes devenu célèbre après les attentats de Paris en novembre 2015.
En plus de 14 des 19 communes bruxelloises, Islam sera présent dans six communes de la province de Liège (Liège, Verviers, Herstal, Ans, Saint-Nicolas et Dison) et envisage de monter des listes à Namur, Mons et Charleroi. Après Bruxelles, le parti Islam lorgne donc sur la Wallonie au niveau local.
L’objectif de ce parti musulman est d’introduire, explique Redouane Ahrouch, une charia à l’occidentale orientée vers les « problèmes sociaux-économiques et familiaux » tout en restant un code de référence islamique, un annuaire des préceptes et des normes coraniques. Le parti a dévoilé, début avril, quelques pans de son programme : outre l’établissement d’un État islamique en Belgique ainsi que l’instauration de la charia, la formation politique islamiste propose également de séparer les hommes et les femmes dans les transports publics.
Interrogé en 2012, après la diffusion d’une pétition demandant l’interdiction du parti Islam comme anti-constitutionnel, l’élu Redouane Ahrouch confirmait déjà à l’époque vouloir instaurer, à terme, la charia en Belgique :
“Nous voulons expliquer la loi de Dieu et si le peuple le désire, nous voulons instaurer la charia à la suite d’un referendum dans 10-15 ou 20 ans. Bien sûr, à l’heure actuelle, il est trop tôt. La société n’est pas prête. On devrait couper trop de mains”.
Abdelhay Bakkali Tahiri, président du parti, a affirmé de son côté : « La constitution belge coïncide déjà à 80 % avec le Coran. » Et ce sont bien les 20 % restant qu’ils vont vouloir changer…
La Belgique est prise à son propre piège : elle a voulu sa société multi-ethnique, multi-culturelle, multi-religieuse, qui ne veut plus promouvoir l’assimilation, elle aura peut-être un jour son État islamique et la charia imposée à tous, Belges de souche et Belges de papiers…
Extrait d’une émission belge C’est pas tous les jours dimanche diffusée dimanche 22 avril 2018 sur RTL-TVI :
Francesca de Villasmundo
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