Sous l’influence de l’extrême gauche, la période soixante-huitarde a suscité en France mais aussi dans d’autres pays, l’émergence de mouvements terroristes d’inspiration marxiste. Les exemples allemands et italiens sont les plus connus. On sait beaucoup moins qu’une extrême gauche japonaise se lança également dans une vague d’attentats meurtriers, portée par une spirale fanatique. Ce n’est pas au Japon que leurs attentats marqueront le plus les esprits, mais au Moyen-Orient, lorsque des marxistes japonais voudront soutenir à leur façon la cause palestinienne. Le plus meurtrier de ces attentats sera le fait d’un jeune homme sans éclat, sans vision, sans destin. Son nom : Kozo Okamoto.
L’Armée rouge japonaise
Le scénariste Frédéric Maffre livre ici un récit historique étonnant, intrigant et précis, retraçant le parcours de l’Armée rouge japonaise, équivalent des Brigades rouges italiennes ou d’Action directe en France. Surtout, il nous raconte comment cet acteur du terrorisme international de 1971 au début des années 2000, a introduit dans la lutte idéologique la pratique de l’attentat-suicide. Le trait nerveux de François Ruiz nous plonge au cœur de l’action de ce maelstrom meurtrier.
Ex Libris
Terorisuto, Frédéric Maffre (scénario) et François Ruiz (dessin), éditions Glénat, 136 pages, 22,50 euros
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