Jean-François Vivier est déjà le scénariste de plusieurs bandes dessinées historiques ainsi que d’adaptations de romans de Frison-Roche en BD. Régis Parenteau-Denoël a débuté dans le storyboard de séries tv animées avant de se lancer avec succès dans la bande dessinée à thème historique. Ensemble, ils signent une émouvante bande dessinée consacrée au Père Maximilien Kolbe.
Maximilien Kolbe est entré en religion en 1910, à l’âge de 17 ans, dans l’Ordre des Frères mineurs franciscains, séduit par l’idéal de pauvreté laissé par son fondateur saint François d’Assise. Durant sa formation à Rome, il fut bouleversé par le récit de la conversion d’Alphonse de Ratisbonne (merveilleusement résumée en deux pages de cette bande dessinée).
A la suite de quoi, le 16 octobre 1917, il fonde la Milice de l’Immaculée, dont le but est de chercher la conversion des pécheurs, hérétiques, schismatiques, etc., et particulièrement des francs-maçons, et la sanctification de tous sous le protection et par le moyen de la Vierge Immaculée. Il veut aussi que cette milice assure la distribution de la Médaille miraculeuse. Ce qui nous encore dans cette bande dessinée deux belles pages d’évocation de Sœur Catherine Labouré et ses apparitions de la Vierge à la rue du Bac demandant de faire frapper cette médaille dont les premiers miracles furent connus lors de l’épidémie de choléra qui frappa Paris.
On suit le Père Kolbe après son ordination à la prêtrise en 1918 et son retour en Pologne. Il lance la revue Chevalier de l’Immaculée qui connaît rapidement une croissance spectaculaire de son tirage, passant de 5.000 exemplaires en 1922 à un tirage d’un million d’exemplaires en 1938 ! Malgré l’épuisement et la maladie, le Père Kolbe met sur pied une gigantesque entreprise de presse dont le seul but est le salut des âmes par l’intermédiaire de la Vierge Marie. Il fait construire un couvent à Niepokalanon qu’il appelle la Cité de l’Immaculée et obtient de pouvoir y ouvrir un séminaire en 1929 qui va se transformer en une vraie ruche rassemblant plus de 700 frères dix ans plus tard.
En 1930, le Père Kolbe, accompagné de quelques frères, part au Japon pour y lancer la Milice de l’Immaculée et y installer un centre qui fut un des rares endroits de Nagasaki qui échappa à la destruction en 1945.
De retour en Pologne, il lance un quotidien catholique. Mais en 1939, la Pologne est envahie par les Allemands et par les Soviétiques. Le Père Kolbe est arrêté et finit à Auschwitz, prenant volontairement la place d’un père de famille. Toute la narration de cette bande dessinée se fait à partir de sa dernière cellule où un de ses co-détenus lui demande de raconter son histoire. Jusqu’à son exécution en juillet 1941.
Une très belle bande dessinée catholique.
Maximilien Kolbe, Jean-François Vivier et Denoël, éditions Artège, 52 pages, 14,90 euros
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