BD, Les Carmélites de Compiègne, éditions Plein Vent

Marie et Olivier Malcurat, mariés et parents de six enfants, collaborent régulièrement à l’écriture de livres pour enfants et de scénarii de bandes dessinées. Fabrizio Russo est un auteur réputé de bandes dessinées travaillant chez différents éditeurs. Ils ont réalisé ensemble une BD édifiante consacrée aux Carmélites de Compiègne, martyres de la Révolution.

Cet album est une extraordinaire réussite, à la mesure de l’histoire authentique de ces seize bienheureuses Carmélites de Compiègne dont nous suivons les pas tout au long de la Révolution jusqu’à leur mort à l’échafaud le 17 juillet 1794. Le contraste est saisissant entre, d’une part, la folie sanguinaire des fanatiques révolutionnaires menant la Grande Terreur et, d’autre part, l’offrande sereine de ces femmes consacrées qui donnent leur vie pour « que la paix soit rendue à l’Eglise et à l’Etat ».

Dès le 28 octobre 1789, les députés ordonnent la suspension des vœux religieux. Ensuite, le 12 juillet 1790, l’Assemblée constituante adopte la constitution civile du clergé, imposant au clergé une rupture avec Rome et contraignant ceux qui refusent à entrer dans l’illégalité. Les écoles religieuses sont fermées et les ordres hospitaliers démantelés. Le 4 août 1790, les révolutionnaires se présentent une première fois aux Carmélites pour les encourager à quitter leur couvent, prétendant venir les libérer ! Le 10 mars 1791, Pie VI condamne fermement – enfin – la Révolution et la constitution civile du clergé. Le 14 septembre 1792, les seize Carmélites de Compiègne sont contraintes de quitter leur couvent, d’abandonner l’habit religieux et de se séparer. Grâce à de fidèles soutiens, elles se retrouvent néanmoins par quatre ou cinq. Tandis qu’elles apprennent les massacres, les déportations de prêtres et les noyades en masse, la Mère prieure propose à la communauté de s’offrir en holocauste, corps et âme, pour leur Foi et leur pays. Le 7 novembre 1793, Jean-Baptiste Gobel, évêque constitutionnel de la Seine, renonce à ses fonctions d’évêque et de ministre du culte « par amour pour le peuple », ce qui ne l’empêchera pas d’être guillotiné le 13 avril 1794. Le 21 juin 1794, les Carmélites sont arrêtées dans leurs différents logements. Le 16 juillet 1794, jour de la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel, alors qu’elle sont détenues à la Conciergerie, les Carmélites reçoivent leur convocation au tribunal. Le 17 juillet 1794, en la salle de la Liberté où siège le tribunal révolutionnaire, les seize Carmélites de Compiègne sont condamnées à mort. Leur exécution a lieu le soir même. Sans faiblir, elles se rendent à l’échafaud en chantant des psaumes.

Tragique, émouvant et édifiant, cet album, récit historique et témoignage de foi, est à conseiller. Pour soi et pour offrir.

Les Carmélites de Compiègne, Marie et Olivier Malcurat (scénario) et Fabrizio Russo (dessins), éditions Plein Vent, 49 pages, 15,90 euros

A commander en ligne sur le site de l’éditeur

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