Tarek et Vincent Pompetti sont deux artistes accomplis, à la fois peintres, dessinateurs et scénaristes de bande dessinée, habitués à travailler ensemble.
Cette fois, c’est une histoire de corsaires qui nous est contée. L’aventure se situe à l’époque de Surcouf et débute dans la ville-forteresse de Saint-Malo. Il faut en effet se souvenir que Saint-Malo fut un port corsaire très actif, renommé pour la guerre de course contre les vaisseaux anglais et hollandais qui croisaient en Manche.
Ce port breton bénéficiait d’une situation géographique exceptionnelle qui a attiré de nombreux armateurs. La qualité des marins malouins fut rapidement reconnue partout dans le monde. C’est d’ailleurs en leur honneur que des îles au large de l’Argentine ont été nommées Malouines car de nombreux équipages malouins y faisaient escale avant le passage du Cap Horn.
Parmi les héros de cette aventure s’impose le capitaine Roscoff, dit le Malouin, ancien capitaine du Roi reconverti en corsaire et bête noire des pavillons anglais. Il ne rate pas une occasion de traquer les vaisseaux de la perfide Albion. A ses côtés combat Gwenola, dit la Teigne, nièce de Surcouf, dont la beauté n’a d’égale que la cruauté. Face à eux, Jacques Raffle-Tout est un pirate qui veut les livrer aux Anglais pour être seul à mettre la main sur le trésor de Rackham le cruel. Trésor qui est censé se trouver sur une île dont les indigènes ne se montrent guère accueillants. Bref, il y a là tous les ingrédients des romans d’aventures de pirates et de corsaires qui ont fasciné des générations de jeunes garçons.
Au scénario bien rodé s’ajoute le talent de Tarel et Vincent Pompetti pour mettre tout cela en images et nous embarquer vers les contrées lointaines.
Le Malouin, Tarek et Vincent Pompetti, éditions Tartamudo, 72 pages, 15 euros
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