Plusieurs quartiers de Grenoble et des communes voisines connaissent des scènes de violences depuis trois nuits après la mort de deux jeunes tués lors d’une course-poursuite avec la police.

Les deux jeunes de 17 et 19 ans, nommés Adam Soli et Fatih, poursuivis par un véhicule de police de la brigade anticriminalité, roulaient sans casques sur un scooter volé et dépourvu de plaques lorsqu’ils ont percuté mortellement un autocar le 2 mars dernier. Une information judiciaire a été ouverte pour éclaircir les circonstances dans lesquelles les deux jeunes ont trouvé la mort. Le parquet évoque pour l’heure « un accident », alors que dans le quartier Mistral où vivaient les deux jeunes on parle d’une « bavure » policière. Lors d’une conférence de presse, le magistrat a écarté, au stade de l’enquête « qui ne fait que débuter », tout choc entre le véhicule de la police qui suivait les deux jeunes et le scooter. Il a pareillement estimé que l’intervention des policiers était « totalement justifiée », les deux individus étant connus des services de police pour des faits de petite délinquance, selon les informations de l’AFP.

Mais cet accident, dont les deux jeunes semblent bien être les premiers responsables, a déchaîné la violence dans les banlieues de Grenoble qui sont devenues le théâtre de scènes d’émeutes, avec jets de projectiles, de parpaings, de cocktails Molotov et de feux d’artifices lancés sur les forces de l’ordre à partir des immeubles de la cité Mistral, le tout assaisonné par la destruction de mobilier urbain et l’incendie de voitures, ainsi que le hall d’une école d’infirmières et un local associatif.

Face à ces violences urbaines dont les casseurs de banlieues sont coutumiers dès qu’un de leur jeune délinquant trouve la mort dans des circonstances troubles, la police fait preuve d’une retenue à laquelle les gilets jaunes n’ont pas droit : 

« 65 véhicules brûlés, des pompiers attaqués , 1, oui 1 seule interpellation. »

Les ordres donnés à la police tiendraient-ils donc compte de l’ascendance des « manifestants », Français de souche ou fils d’immigré ? Que le ministre de l’Intérieur et immigrationniste Castaner applique ce « deux poids deux mesures » ne serait guère étonnant

Francesca de Villasmundo

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