Des islamistes avaient menacé les catholiques de représailles s’ils se rendaient aux urnes pour participer aux récentes élections. Les menaces se sont transformées en agressions violentes durant le week-end.
Un groupe d’une centaine de fanatiques islamistes ont attaqué une communauté catholique du district de Jamalpur, communauté coupable d’avoir voté lors des récentes élections législatives. Huit personnes ont été blessées dans l’attaque dont trois sont hospitalisées dans un état grave à l’Institut médical de Dhaka. Parmi eux, le frère aîné de Mgr Paolo Ponen Kubi, évêque du diocèse de Mymensigh.
Téofilo Nokrek, membre régional de Caritas, a expliqué que l’attaque avait été lancée contre les membres de l’ethnie Gari qui avaient décidé d’aller voter sans tenir compte des menaces des islamistes. Leurs maisons ont été incendiées et les assaillants ont promis de revenir brûler ce qui reste et de prendre les terres de la tribu. Sonendra Kubi, frère de l’évêque, se trouve dans un état grave. Son épouse a été également blessée.
Pour le moment, le diocèse et Caritas aident les blessés. « Nous voulons être certains que justice soit faite, conclut Nokrek, et pour cela nous cherchons l’aide légale au moins pour les étapes initiales de l’investigation. Par ailleurs, s’il vous plait, prier pour les victimes ».
Les islamistes ont aussi attaqué la paroisse de Baromari dans le district de Sherpur. Les fidèles de la zone vivent dans la peur: cinq d’entre eux ont été gravement blessés dont un est encore hospitalisé. Polos Rema, un jeune catholique de la région lance un appel de détresse « le gouvernement doit empêcher ce terrorisme contre les minorités religieuses » et Xavier Sku, autre jeune, ajoute: « Les minorités restent victimes du jeu politique, mais la situation empirera de jour en jour si nous n’obtenons pas justice ».
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