L’Institut Guttmacher, qui promeut la vie, a indiqué avoir enregistré une baisse du nombre d’avortements aux Etats-Unis. Bonne nouvelle, mais l’optimisme doit être tempéré.

L’exactitude des chiffres est, tout d’abord, affectée par l’absence d’obligation de déclaration pour les cliniques. Le taux d’avortement aux États-Unis est tombé à son plus bas niveau depuis 1973. Ce taux a chuté de 14 pour-cent de 2011 à 2014, a déclaré l’institut Guttmacher. Il y a eu 926 200 avortements enregistrés aux Etats-Unis en 2014. Le nombre de grossesses se terminant par l’avortement, à l’exclusion des fausses-couches, a également diminué de 11 pour cent, depuis 2011.

Cela confirme une tendance déjà constatée ces dernières années aux Etats-Unis. Le taux d’avortement avait déjà chuté de 13 pour-cent entre 2008 et 2011. Le taux global d’avortement connaît un déclin régulier depuis 1980-81. Il était alors à son apogée, avec 29,3 avortements pour 1 000 femmes.

L’exactitude du rapport pose cependant problème. Chuck Donovan, de l’Institut Charlotte Lozier, note, par exemple, que la Californie n’enregistre aucun rapport sur le nombre d’avortement sur son territoire. Le rapport de l’institut Guttmacher indique, lui-même, qu’il n’obtient de réponses que de seulement 58 % des installations interrogées. Néanmoins, toutes les sources qui signalent des avortements montrent une forte baisse du taux d’avortement.

La principale cause de la baisse, suggère l’institut Guttmacher serait l’utilisation de contraceptifs. Le Dr Rachel Jones, chercheur à l’Institut Guttmacher, a déclaré : « Nous pensons que le facteur le plus important est l’amélioration de l’utilisation des contraceptifs… Les couples utilisent plus efficacement la contraception et, en particulier, les dispositifs à longue durée d’action comme les dispositifs intra-utérins (DIU).

Il y a bien une utilisation accrue de dispositifs contraceptifs, comme le DIU et les contraceptifs réversibles à longue durée d’action (LARC). Ces deux dispositifs ont vu leur utilisation croître de 130 pour-cent entre 2007 et 2009 et cela continue, à un rythme légèrement plus lent, jusqu’à aujourd’hui.

Madame Jones a ajouté que globalement moins de femmes étaient enceintes en 2014 qu’en 2011 les femmes utilisant des méthodes plus « efficaces », il y a donc moins de grossesses non désirées, plus de femmes enceintes qui choisissent d’avoir un bébé.

D’autres causes, plus modestes, de la baisse du taux d’avortement pourraient avoir été les lois de certains états américains restreignant les avortements et les réglementations devenues plus contraignantes pour les cliniques d’avortement. Les femmes auraient eu moins accès à ces cliniques dans les états plus restrictifs.

Depuis 2010, à la suite de l’incident de Kermit Gosnell, plusieurs états ont effectivement adopté des règlements plus drastiques sur les cliniques d’avortement. Cet établissement de Philadelphie avait été condamné en 2013 pour meurtre, au premier degré, de bébés. Le procureur avait décrit la clinique comme une « maison des horreurs ».

Une multitude de facteurs contribuent au déclin du taux d’avortement. La violence de l’avortement serait mentionnée, de plus en plus, comme facteur rédhibitoire pour beaucoup de jeunes gens. La violence de l’avortement serait mentionnée, de plus en plus, comme facteur rédhibitoire pour beaucoup de jeunes gens. Ces grossesses prématurées d’adolescentes immatures ont posé un problème social colossal à l’Amérique. Il est possible que les enfants de ces générations sacrifiées sur l’autel de Madonna et autres soient aujourd’hui échaudés. Le Centre de ressources pour la prévention de la grossesse chez les adolescentes, montre que le pourcentage d’élèves du secondaire qui avaient déjà eu des rapports sexuels est passé de 54 % en 1991 à 47% en 2013.
L’enfant à naître était autrefois appelé un « groupe de cellules », mais les nouvelles technologies, telles que le 3D, montrent désormais aux futurs parents la réalité d’un enfant vivant et émouvant dans l’utérus de la mère.

Pourtant, d’autres éléments sont plus inquiétants. Dans le rapport Guttmacher, il y a une augmentation de 14 pour-cent des avortements pratiqués dans des installations « non-hospitalières ». La pilule RU-486, par exemple, peut être prise par la femme enceinte à la maison. Les complications et les blessures qui en découlent restent traitées en dehors des cliniques et la moitié seulement des États américains fait des rapports sur ces complications.

Source : catholicnewsagency.com

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