François Fillon peut compter sur un nouveau soutien, celui d’Aymeric Chauprade.
Aujourd’hui député européen et président du micro-parti Les Français libres, Aymeric Chauprade ne cesse de se chercher politiquement.
Ce spécialiste des questions géopolitiques enseignait autrefois à l’Ecole de Guerre dont il avait été viré par Hervé Morin, le ministre de la Défense de l’époque, pour avoir publiquement douté de la version officielle du 11 septembre 2001.
Aymeric Chauprade s’était ensuite rapproché de Marine Le Pen. Il était devenu son conseiller dans le domaine des affaires internationales et avait contribué aux bonnes relations entre la présidente du FN et la Russie. Aux dernières élections européennes, Chauprade avait été sélectionné pour faire partie de ceux qui seraient en ordre éligible. Et il fit son entrée au parlement européen. Il ne fallut ensuite guère de temps pour que les tensions internes prennent le dessus. Ce fut le début d’un feuilleton au bout duquel Chauprade quitta le Front National.
Devenu électron libre, il fonda son propre micro-parti, Les Français libres, dont l’existence est restée confidentielle. Ce fut simplement l’occasion pour lui de se lancer dans une communication foireuse mettant sur pied d’égalité la croix et la kippa. C’était en janvier 2016. Ensuite, silence radio.
Et voilà qu’en cette fin du mois de novembre 2016, Aymeric Chauprade se réveille pour offrir ses services à l’équipe de François Fillon pour… démonter l’argumentaire du Front national.
Il y a quelques semaines, Aymeric Chauprade confiait au magazine Valeurs Actuelles qu’il envisageait de rejoindre le Parti populaire européen (PPE) dans l’intention de se rapprocher de Nicolas Sarkozy. C’était avant l’annonce des résultats du premier tour de la primaire de la droite et du centre.
Dans L’Express de mardi, il déclare maintenant : «Je suis allé voter au premier tour pour Nicolas Sarkozy parce que je pensais qu’il avait de meilleures chances pour l’emporter. Je me suis trompé sur ce point, mais je ne renie pas du tout mon vote».
«Je salue aussi l’incroyable campagne qu’a faite François Fillon, partant d’assez bas et en s’accrochant jusqu’au bout.»
«Il y a une convergence totale entre mes analyses et ce que dit François Fillon sur la nécessité de travailler avec la Russie et de remettre sur la table nos relations avec les monarchies sunnites du Golfe à cause de leurs ambiguïtés vis-à-vis du totalitarisme islamique.»
«François Fillon peut bloquer l’accès du second tour de la présidentielle à Marine Le Pen. Il est capable d’attirer à lui une partie des voix de droite qui votent aujourd’hui Front national par dépit et par déception des Républicains qui ne portaient pas une ligne assumée. Aujourd’hui, François Fillon a éteint l’espace politique de ce que l’on appelait la ‘droite hors les murs’. Il l’a comblé spontanément.»
«À l’issue de la primaire, je pense qu’une fois leur camp rassemblé, ils auront besoin d’élargir et de mettre en avant des personnalités capables d’expliquer pourquoi le FN ne fonctionne pas. Je serai à ce moment-là en effet à la disposition de François Fillon.»
«Je peux être celui qui témoigne, qui explique pourquoi le FN, où je suis passé, n’a pas la capacité à gouverner.»
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