Etant donnés la décrépitude morale, le naturalisme, le libéralisme-libertaire et le manque de foi de la grande majorité des évêques conciliaires actuels, reconvertis en apôtres du monde post-moderne et de ses délires culturels, plutôt qu’en épiscopes soucieux d’instaurer le règne du Christ sur terre et de restaurer la civilisation chrétienne, la récente prise de position du quotidien des mitrés italiens, Avvenire, en faveur de l’idéologie du genre et de la culture gay, – parler non-culture serait plus exact -,  ne devrait pas nous étonner.

Et pourtant, on ne peut qu’être toujours surpris devant un tel reniement de la doctrine catholique par ceux-là mêmes qui, aux yeux du monde, seraient censés en être les fidèles défenseurs… un rôle qu’ils ont cependant abandonné lors du funeste concile Vatican II et son ouverture au monde contemporain, à ses pompes et à ses œuvres.

Ainsi le quotidien italien LNBQ nous apprend que « le 28 novembre, en effet, (…) le quotidien des évêques s’est  prononcé en faveur de la célébration le 17 mai  de chaque année de la fête nationale contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie prévue par le fameux projet de loi Zan (contre les Lgbtphobies, ndlr), déjà passé à la Chambre et en attente d’approbation finale au Sénat ».

Parce qu’ils se sont détournés de Dieu, ils sont séduits par des fables !

Or continue le journal de la péninsule « le thème de la journée contre l’homophobie etc. est certainement l’un des points les plus controversés du projet de loi Zan car il s’agit d’approuver l’endoctrinement gender dès l’école primaire. »

Avvenire reconnaît qu’il y a un risque, mais cela vaut la peine de le courir car, explique en substance le journal de la Conférence épiscopale italienne (CEI), en effet beaucoup de jeunes vivent déjà des relations homosexuelles ou sont curieux de cette orientation. Il est donc important, affirme Avvenire, que les questions des enfants soient écoutées par « ceux qui ont les compétences et les outils pour le faire de manière cohérente et sereine ». En plus, ose Avvenire, non seulement les enfants, mais aussi leurs parents ont besoin d’une rééducation sur ces questions :

« les familles, elles-mêmes confuses, ont cessé d’être un point de référence. »

Le journaliste de LNBQ analyse justement : « Si même la CEI cède sur l’enseignement de l’idéologie du genre à l’école et ne résiste pas à la transformation des écoles élémentaires en camps de rééducation Lgbt, on peut bien penser que le projet de loi Zan passera plus facilement que prévu au Parlement, avec toutes les conséquences afférentes » dont « faire croire que l’expérience de la réalité est une fiction, puisque l’humanité ne se décline pas au masculin et au féminin mais est objet d’identités infinies ».

C’est Le Nouveau Monde de Huxley en acte, et dont il ressort que « le reconditionnement de la société à partir des idées de ceux qui la guident commence par façonner l’esprit des enfants ».

Est-ce étonnant que Luciano Moia, le journaliste qui signe cet article pro-lgbt sur le quotidien des évêques italiens, peut compter sur l’appui du père jésuite Antonio Spadaro, l’un des principaux conseillers du pape François, et des jésuites homosexualistes comme le père Piva ? Et que donc la CEI « n’a pas la force de s’opposer aux indications et pressions venant du tribunal de SainteMarthe » ?

Non, rien d‘étonnant sous le soleil de la Rome post-moderne et néo-protestante : l’Eglise conciliaire issue de Vatican II est devenue à travers des décennies de déstructuration et trahison de la doctrine catholique, d’amour contre-nature pour les théories et la culture libérale protestantes, l’alliée objective de la révolution arc-en-ciel venue de l’outre-Rhin protestant et du monde anglo-saxon. La révolution diabolique contre le catholicisme romain débutée avec Luther et sa prétendue Réforme protestante persiste et signe… le grand malheur étant que depuis un demi-siècle ces ennemis acharnés de l’Eglise catholique ont la bénédiction pontificale !

 « [Ils] sont sortis de la voie, tous sont pervertis ; il n’y a personne qui fasse le bien, pas même un seul.

Sépulcre ouvert est leur gosier ; ils se servent de leurs langues pour tromper.  Un venin d’aspic est sous leurs lèvres. 

Leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume.

Ils ont les pieds agiles pour répandre le sang.

La désolation et le malheur sont dans leurs voies.

Ils ne connaissent pas le chemin de la paix.

La crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux. » St Paul, Romains 3,7.

Francesca de Villasmundo

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