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Avortement : le délit d’entrave « numérique  » à l’IVG passe à l’Assemblée nationale

La proposition de loi socialiste visant à créer un délit d’entrave numérique à l’IVG a été adoptée, hier, jeudi 1er décembre 2016, par l’Assemblée nationale malgré une forte opposition de la droite, qui ne veut pas remettre en cause la loi Veil, mais qui voit dans cette nouvelle loi une atteinte à la liberté d’expression. Seul Civitas, et quelques courageux députés comme Jean-Frédéric Poisson ou Jacques Bompard, ont rappelé qu’avorter c’est tuer.

L’ensemble de la gauche et une partie du centre ont apporté leur soutien au ministre des familles, Laurence Rossignol dont l’argumentaire, repris en boucle par la presse aux ordres, consistait à diaboliser les sites pro-vie :

« chacun est et reste libre d’affirmer son hostilité à l’avortement, sur internet ou ailleurs ». Mais « à condition, précisait-elle hypocritement, de le faire en toute honnêteté, car la liberté d’expression ne peut se confondre avec la manipulation des esprits.« 

Pour manipuler l’opinion, madame Rossignol et sa clique sont des grands experts : toute cette mascarade et faux prétextes déversés à longueur d’ondes médiatiques depuis des jours pour convaincre les Français du bienfait de cette loi en sont la preuve flagrante. Aucune argumentation véritable mais une désinformation à outrance sur ces sites web qui proposent un choix alternatif à l’avortement et viennent en aide véritablement à des femmes en détresse.  Mais informer, comme ils le font, sur les risques physiques, psychologiques, affectifs dus à l’avortement et proposer des alternatives à cet acte qui ne pourra jamais être anodin, pour ces thuriféraires de la culture de mort et de l’idéologie du planning familial, c’est encore trop !

Les députés de la droite qui s’y sont opposés y voient avant tout une entrave à la liberté d’opinion et la porte ouverte à une censure toujours plus grande des opinions qui dérangent le gouvernement en place : Christian Kert (LR) a contesté cette réforme au nom de son groupe :

« Imaginons le même genre de texte visant à limiter les opinions sur d’autres sujets comme le réchauffement climatique, les perturbateurs endocriniens ou l’écriture de l’histoire par exemple. Tout le monde, vous les premières, madame la ministre, madame la présidente de la commission, madame la rapporteure, crierait à la censure ! »

« En réservant à l’IVG un traitement aussi spécifique, une telle mesure dépasse le contrôle que l’État peut exercer sur la liberté d’expression » a prévenu Christian Kert. Avant d’ajouter : « Vous commencez aujourd’hui par l’IVG. Vous, ou d’autres d’ailleurs, pourraient s’engouffrer dans la brèche, que vous auriez ainsi ouverte, pour s’attaquer à d’autres sujets.« 

Cette loi prévoit de punir de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende

« le fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher de pratiquer ou de s’informer sur une interruption de grossesse » par « tout moyen« , « y compris en diffusant ou en transmettant par voie électronique ou en ligne, des allégations, indications de nature à induire intentionnellement en erreur, dans un but dissuasif, sur les caractéristiques ou les conséquences médicales d’une interruption volontaire de grossesse » « en exerçant des pressions morales et psychologiques, des menaces ou tout acte d’intimidation à l’encontre des personnels médicaux et non médicaux travaillant dans ces établissements, des femmes venues y subir ou s’informer sur une interruption volontaire de grossesse ou de l’entourage de ces dernières » ou en perturbant l’accès aux établissements médicaux,

Cette loi liberticide, cadeau de départ de François Hollande aux enfants français, doit maintenant passée devant le Sénat avant de pouvoir être définitivement adoptée.

Francesca de Villasmundo

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