Le décalage entre Paris et le reste de la France est bien illustré lors de cette campagne par les vicissitudes électorales de la gauche en général, dont aucune figure ne dépasse les 10% dans les sondages, et d’An(n)e Hidalgo en particulier, largement plombée au niveau national par le bilan de sa gestion, mais aussi le hashtag #SaccageParis devenu viral sur les réseaux sociaux et qui s’est même traduit par un livre de Didier Rykner, où le militant du patrimoine et patron de la Tribune de l’Art sort le chalumeau et déboulonne la statue de la mairesse de Paris.
Cependant, Capital en remet une couche sur le surendettement de la ville : « non seulement le chiffre réel serait bien plus important que celui de 7.7 milliards évoqués par la municipalité, mais il risque aussi de continuer de s’aggraver. Lorsque la maire socialiste a pris la succession de Bertrand Delanoë en 2014, la dette s’élevait à 3.6 milliards d’euros« , indique à ce sujet Valeurs Actuelles.
Tandis que la dette a presque doublé (officiellement) voire triplé (selon Capital), le levier fiscal est utilisé à outrance puisque selon Valeurs Actuelles, « la taxe d’habitation des résidences secondaires a augmenté de 60%, la taxe de séjour de 166% ou encore les droits de stationnement de 66%« .
Il va pourtant falloir prévoir de nouvelles dépenses – par exemple la RATP vient d’assigner la Ville de Paris car les travaux de rénovation de la Place République ont causé des infiltrations d’eau dans les couloirs de correspondance de métro juste en-dessous. La Régie réclame plusieurs millions d’euros – les contribuables parisiens paieront. Enfin ceux qui n’ont pas encore fui Paris pour Bordeaux, Nantes, La Baule ou encore le fin fond du Limousin. Fluctuat, et mergitur.
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