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Autriche, la résurrection de la doctrine du Komintern

Je ne sais pas s’il y a des pyramides en URSS,  mais en tout cas, les vieilles momies communistes sortent de leur caveau toutes bandes dehors… Le Caveau de la République, tant leurs analyses nous font rire. La sociologue Danielle Bleitrach, totalement figée dans le monde d’avant 1953 en est l’illustration typique. Assumant des idées qui, pour répugnantes qu’elles soient, sont légales (ce qui prouvent qu’elles ne dérangent pas la matrice, qui n’interdit que ce qui la dérange), elle incarne l’inféodation à Eurasia. Ce qui nous change de son coreligionnaire Finkielkraut qui lui incarne l’inféodation à Océania. Une main droite, une main gauche, un seul cerveau, In nomine protocollum.

Parlant des élections législatives autrichiennes, elle nous ressort cette vieille scie, la doctrine du Komintern de 1931, complément de la doctrine Lénine de 1916, qui prétend au mépris de toute réalité économique et historique que « le fascisme est le stade suprême du capitalisme ». Jugeons sur pièces : «  En Autriche comme en France, l’extrême-droite a créé un jeune président ultralibéral, mais en avance d’un coup elle a toute chance de constituer un bloc droite-extrême-droite .S’il parvient à former une coalition, il deviendra le plus jeune dirigeant d’Europe, devant le Premier ministre irlandais Leo Varadkar (38 ans) et le président français Emmanuel Macron (39 ans) ».

C’est avec ce genre de raisonnement que l’on reconnait les agents eurasiens : ceux qui prétendent à l’existence d’une alliance entre fascisme et capitalisme. On reconnait évidemment les agents océaniens au fait qu’ils prétendent à l’existence d’une alliance entre fascisme et communisme. Le pire est qu’elle démolit sa démonstration peu après. « En 2000, l’arrivée du FPÖ au gouvernement, en coalition avec les conservateurs, avait provoqué un tollé européen et l’adoption de sanctions de l’Union europénne contre Vienne. ce temps est passé et tout le monde se fait aisément au retour de l’extrême-droite, tout pourvu que tout demeure en état sous le masque du changement juvénil et que soit jugulé le mécontement populaire, « les jaloux » dirait Macron. Si le mépris ne suffit pas la répression sera plus musclée. » .

Première question : s’il y eut un tollé en Europe, à commencer par le président Chirac prétendument de droite et même traité de fasciste en son temps  qui avait alors déclaré que Cuba était plus démocratique que l’Autriche ( !), c’est bien que Océania n’a rien à voir avec le fascisme !!! Surtout en plus avec une extrême droite qui n’avait rien d’extrême. Seconde question : si Oceania soutenait le fascisme et l’extrême droite, pourquoi on peut nier ou relativiser en toute impunité les crimes de Staline et non ceux d’Hitler ? Pourquoi  dès 1938 les Etats-Unis étaient alliés militairement à l’URSS contre l’Allemagne ? Pourquoi les Américains ont livrés à Staline une planche à billet en provenance directe de la FED et permettant à l’URSS de fabriquer autant de dollars qu’elle le voulait ? Sans l’aide massive des firmes capitalistes, jamais l’URSS n’aurait survécu à la guerre civile (rappelons que Trotsky a gagné uniquement parce que les Blancs ont été trahis par les Alliés, qui ont donné le coup de pouce décisif aux rouges comme ils le refirent en 2011 pour les islamistes contre Kadhafi), jamais l’URSS ne se serait industrialisée et jamais elle n’aurait gagné la Seconde Guerre Mondiale. Pourquoi les médias français sont-ils tous si complaisant vis-à-vis du communisme, jamais diabolisé alors que le nationalisme l’est toujours ?

Big Brother océanien et son homologue Starshiy Brat eurasien se renvoient la balle,  tapant à tour de rôle sur leur Emmanuel Goldstein qui est le fantôme du fascisme, dont les mânes sont évoquées comme bouc-émissaire pour cacher leur alliance réelle. Mais les deux sont alliés, indéfectiblement, prenant bien soin de se battre dans le quadrilatère dans sa version moderne (Venezuela, Ukraine, Syrie, Myanmar…). Le régime communiste et le régime capitaliste sont les deux jumeaux matérialistes dont l’union a écrasé l’ennemi commun qu’ils espéraient manipuler et dont, répugnants nécromanciens, ils ramènent à la lumières les mânes pour le tuer encore et encore, selon un phénomène très bien expliqué par Orwell, de conditionnement des masses face à un ennemi imaginaire. Le plus cocasse dans cette propagande, c’est au fond que – pour simplifier à l’extrême – Oceania a récupéré en 1945 des cadres de la police nazie formés par Eurasia dans le cadre du pacte de 1934 (scellé par la médaille du 1er mai 1934 sur l’amitié soviéto-nazie).

La droite nationale autrichienne s’alliera avec la droite libérale car telle est le contexte local. Elle sera, bien sur, totalement neutralisée et digérée. Et en France, quand Macron aura fait son temps, les médias, y compris de droite, soutiendront la dernière carte du régime aux abois : Mélenchon. C’est un monde d’apparence, de faux reflets dans des miroirs déformants, où Castro supervisait le trafic de drogue de la CIA avec son grand copain George Bush Jr au moment même où les Soviétiques fournissaient des renseignements vitaux à la junte d’extrême droite d’Argentine et finançaient les néo-nazis ouest-allemands…

Donc, pour être clair pour les durs à la comprenette :

– Hitler est mort et enterré

– Capitalisme et communisme, Oceania et Eurasia n’ont JAMAIS été ennemis

– Toute idéologie matérialiste est forcément luciférienne

– Cette « rivalité », tout comme la rivalité des partis « démocratiques », c’est comme le théâtre de Guignol : il y a la marionnette de Guignol, la marionnette de Gnafron, la marionnette de Pandore. Pendant tout le spectacle, elles se tapent dessus, mais dans les coulisses, c’est la même main qui tire les ficelles…

Hristo XIEP

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