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Aude Daru (Foutez-leur la paix): « Il faut que nous nous armions de courage,et de conviction pour que des familles toujours plus nombreuses soutiennent ces JRE »

Aude Daru est mariée, mère de quatre enfants tous scolarisés. Elle a une maîtrise en économie et gestion. Après dix ans d’expérience professionnelle, elle a fait le choix de s’arrêter de travailler pour s’occuper de ses enfants. Elle est aujourd’hui présidente de l’association Foutez-leur la paix et elle a accepté de répondre à nos questions pour nous en apprendre plus….

1)   « Foutez-leur la paix » est une association de loi 1901, créée en novembre 2013, suite à l’Appel d’offres de la Mairie de Paris, d’août 2013, intitulé « Diagnostic et formation portant sur la prévention des stéréotypes sexués dans les établissements d’accueil de petite enfance de la Ville de Paris ». Quels en sont les personnes à l’origine ? Quel est son but ?

L’association Foutez-leur la paix est un réseau de parents d’enfants accueillis dans les structures de la petite enfance, et de personnes qui souhaitent protéger nos tout petits (enfants de 0 à 3 ans).

Notre but premier est d’informer les parents de ce qui se cache derrière la « prévention contre les stéréotypes sexués », ce qui se cache derrière l’égalité filles garçons, ce qui se cache derrière la lutte contre l’homophobie, en clair les informer de ce qu’est l’idéologie du genre, et de ses conséquences.

Pour cela, et là est notre deuxième action, nous crééons un réseau de parents relais qui veillent sur ce qui se passe en crèche, et un réseau de biblio-veilleurs pour surveiller les livres proposés en bibliothèques.

Avec ce réseau de parents ou non parents par ailleurs, nous comptons agir sur le terrain par des actions adéquates.

 

2)  Pour faire suite à la question précédente, peut-on logiquement penser que votre association n’a un rayon d’action qui ne se limite qu’à Paris et sa région ? A-t-elle vocation à s’élargir ?

Il est vrai que l’association a été créée suite à l’appel d’offres qui a été lancée par la Mairie de Paris, mais nous rayonnons depuis le début sur toute la France, vu que nous savons que si il y a test sur Paris, cette idéologie s’étend dans toute France. De surcroît, nous sommes toujours à la merci d’initiatives personnelles de certaines crèches, tel  est le cas à Nantes où des parents ont surpris le personnel de crèches lire aux enfants « Jean a deux Papas ».

3) Alors que vous avez été créé suite à un appel d’offre sur le thème des stéréotypes sexués, comment en êtes-vous venu à vous pencher à l’introduction de la théorie du genre dans les écoles ?

Derrière le terme de « stéréotypes sexués » se cache l’idéologie du genre. Cette idéologie est vicieuse. Sous prétexte de beaux discours d’égalité, (or deux petits enfants peuvent être égaux en droits, en protection, en soins, mais leur nature fait qu’ils sont différents, les considérer comme égaux c’est nier la nature même de leur corps, et c’est ce que fait cette idéologie) se cache un souhait de destruction de la société. En effet, qu’est ce qu’un stéréotype sexué  pour des enfants de 0 à 3 ans, si ce ne sont ses activités ludiques ? Et de fait naturellement les garçons vont plus souvent  jouer aux voitures et les filles à la poupée. Mais l’idéologie du genre considère que cette envie que les bambins ont de se diriger vers tel ou tel jouet a été dictée par l’environnement de l’enfant, et surtout par ses parents.  Cette idéologie du genre considère que le corps sexué ne doit pas être une barrière pour l’enfant de choisir si il se sent garçon ou fille, plus tard d’aimer un garçon ou une fille, voire de changer d’envie au cours de sa vie. Selon l’idéologie du genre, le corps sexué ne doit pas être une contrainte. Il y a de quoi désaxer un petit de 0 à trois ans.

4)  Dans votre présentation sur votre page Facebook, vous dîtes vous battre pour que les parents redeviennent les premiers éducateurs. Pensez-vous que l’Etat et l’Education Nationale ne sont plus dans leur rôle ?

Les parents ne « redeviennent » pas les premiers éducateurs de leurs enfants, mais ils le sont et le restent. L’État n’a aucun rôle à jouer dans le rôle de l’éducation des enfants. Quant à l’Éducation Nationale (et là je me permettrais de dire que le terme est biaisé, car nous devrions dire « Instruction Nationale »), son rôle est d’instruire les enfants et non de les éduquer. Son rôle est d’apprendre aux enfants à lire et à écrire, à compter, etc….  Et d’autant plus en crèche, les parents demandent au personnel de petite enfance de garder leurs enfants, de les éveiller au jeu, de les nourrir et de les soigner mais absolument pas de les endoctriner. Et que ce soit la Déclaration des Droits de l’homme ou la Convention Européenne des droits de l’homme, elles mettent en avant le rôle premier et décisionnaire des parents dans l’éducation de leurs enfants. Nous pensons que l’éducation est du rôle des parents. Au même titre que dans un couple, deux conjoints se doivent mutuellement aide, soutien et secours, au même titre les parents sont responsables de leurs enfants. Et c’est à ce titre que l’éducation des enfants revient à leurs parents.

5)     Vous avez apporté votre soutien au JRE. Comment est perçue votre action sur le terrain ? Reçoit-elle un bon accueil ?

La JRE est un moyen d’action fort mais indispensable pour gagner ce combat contre l’idéologie du genre. Dans les crèches il est cependant difficile de demander aux parents de retirer leurs bambins de la crèche municipale un jour par mois au risque de voir cette place tant prisée, perdue en fin d‘année.  Dans les écoles, les parents enlèvent plus leurs enfants dans les écoles publiques. En effet, dans les écoles sous contrats, les parents pensent, à tort, ne pas être concernés par cette idéologie. De plus, vues les pressions de certaines académies exercées sur les parents voire sur les élèves mêmes, pressions totalement illégales, certains parents prennent peur. Mais, il faut que nous nous armions de courage, et de conviction pour que des familles toujours plus nombreuses soutiennent ces JRE, car après il sera trop tard, et nous ne pourrions pas dire que nous ne savions pas, car il en va du sort de nos enfants, et donc du sort de toute la société.

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