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Au sujet du film « Qu’Allah bénisse la France »

Je n’ai pas vu le film, ni la bonde annonce. Je n’ai pas besoin de le voir, je sais déjà. Je sais déjà qu’à peu près 80% des stations de métro ou de RER sont équipés des affiches promotionnelles de ce film sponsorisé par Rue 89. Le film d’Abd al Malik… Vous savez le…mais si enfin! Bref le Thuram des banlieues qui sert encore de caution morale issue de la diversité pour montrer combien la France est reconnaissante et source de bienfaits. Quand je pense qu’il se suffit de crier « Vive la France » sur n’importe quelle station de la ligne 13 ou dans un des bancs du Sénat pour qu’aussitôt l’opprobre de la honte vous tombe dessus!

Prenons un exemple: Jean, amoureux de l’Afrique et de ses mystères, immigre en Algérie. Il y construit une vie faite de dur labeur, pour s’intégrer aux mœurs, connaître mieux la langue, comprendre les enjeux culturels et religieux d’un tel pays et de son histoire… conscient qu’une telle chance lui soit donnée. Puis au bout de vingt ans, parfaitement intégré, il décide d’invoquer son Dieu, le Christ, symbole de tolérance et de charité afin qu’il bénisse ce pays. Erreur! Il ose faire passer ce « message » sur un panneau publicitaire, à côté du dernier Yves Saint Laurent (très populaire en ces lieux) aux yeux de la sphère publique. Je vous laisse deviner la réaction des  autorités. Je ne parle pas du peuple évidemment.

Tout cela pour dire qu’entre les crèches qui doivent disparaître du paysage public français, entre l’effroyable hypocrisie d’un gouvernement capable de tolérer qu’une mairie parisienne célèbre l’Aïd, entre la déferlante de psychose qui envahit nos villes à la vue du moindre barbu, je finis par croire qu’on nous joue un tour. Qu’on se fout de notre g… pour rester poli.

Je suis loin de croire que le boulanger, livreur, éboueur, jardinier, gardien de la paix, professeur, pompier, député et tutti quanti se reconnaisse dans cette volonté  malsaine de lier éternellement (demandez à Valls) le destin de la France à toutes les religions sauf à celle qui fait son identité culturelle et nationale.

Il faut refuser de se laisser soumettre à un ordre moral qui nous enseigne depuis deux cents ans que seule compte la voix de la conscience démocratique, qui remercie Allah de bientôt pouvoir voter aux prochaines élections, pour des nantis qui se fichent pas mal de l’avenir du marché halal.

Quand Abd Al Malik sera prédisent du jury du festival de Cannes je commencerai à croire à un cinéma indépendant, pour l’instant je continue de penser que le cinéma français nous prend pour des glands.

En attendant, et tant qu’on peut:  » France, éducatrice des peuples, qu’as-tu fait des promesses de ton baptême? »

Benoit Bonnet

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