C’est un livre de référence que les éditions du Cerf ont publié en décembre 2022, sur ce sujet brulant d’actualité.
Si la place du conte persan du XIII° siècle est surprenante en feuilletant les premières pages, tout s’éclaire à sa lecture ! Quelle actualité ! Les perspectives ouvertes par la recherche et l’expérimentation, par les greffes et les dons d’organes, par la thérapie génique et la procréation médicalement assistée, par le clonage thérapeutique et le diagnostic préimplantatoire sont encore lointaines. Mais la question fondamentale posée : la santé à quel prix ?
Tant que la médecine était encore balbutiante, rares étaient les situations épineuses, plus rares encore les personnes impliquées. Le développement récent des connaissances et des techniques médicales a changé la donne.
Aujourd’hui, tous sont confrontés tôt ou tard avec ces questions et amenés à se prononcer, non seulement les malades et les personnels de santé, mais aussi les chercheurs et les politiques. La procréation médicalement assistée est-elle le remède à la stérilité ? Quelle est la frontière entre l’arrêt des thérapies et l’euthanasie ? Qu’entend-on par mort cérébrale ? Dans quel cadre l’expérimentation médicale se justifie-t-elle ? L’objection de conscience est-elle parfois un devoir ? Ces questions se posent souvent dans l’urgence. Faute d’une réflexion préalable, difficile d’y répondre avec clarté et sérénité.
La bioéthique n’est pas une science spéculative mais un savoir pratique. Son objet n’est pas le vrai à connaître mais le bien à faire. La bioéthique s’attache à ordonner l’usage qui est fait des connaissances et des techniques médicales pour le bien de tout ceux qui en sont les acteurs -patients, médecins, infirmiers, sage-femmes, chercheurs, laborantins, biologistes, pharmaciens…
Dans l’état présent de l’humanité, les lumières de la révélation et de la foi sont précieuses pour ceux qui en bénéficient. Mais elles ne sont pas à ce point indispensables que, sans elles, l’homme serait incapable de distinguer les pratiques médicales qui l’élèvent et celles qui l’avilissent. L’Eglise elle-même fonde son discours en matière bioéthique, non seulement sur des principes révélés mais aussi sur des principes rationnels, à la portée de tout homme.
Le sommaire très détaillé permet de se référer tout de suite à la question qui intéresse. Première partie : Eléments théoriques -Deuxième partie : Applications pratiques. De tous les auteurs cités, st Thomas occupe la première place. Dans la deuxième partie, les enseignements du magistère de l’Eglise relatifs à chaque question particulière abordées sont signalées. La consultation de ces textes permettra aux uns d’apprécier en quoi la foi perfectionne la raison et aux autres de saisir l’harmonie mystérieuse entre l’une et l’autre.
Graduel dans sa démarche, précis dans ses définitions, concis dans ses développements, le présent ouvrage entend faire oeuvre de pédagogue. Éclairé par les lumières de la raison, le lecteur passe progressivement du général au particulier en se gardant des intuitions gratuites et des jugements à l’emporte-pièce. Les instruments d’analyse qu’il acquiert au fur et à mesure lui permettent d’aborder des points aussi délicats que la coopération au mal et l’argument du moindre mal.
Plus d’informations -sommaire détaillé, recensions …- et commande sur LIVRES EN FAMILLE
Au service de la vie – Vingt leçons de Bioéthique, Abbé François Knittel, 330 pages, Le Cerf, 29 € .
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