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Au Sénat la Droite a voté le délit d’entrave à l’avortement en l’aggravant – Intervention de Jean-Frédéric Poisson

Si la démonstration que la Droite se confond plus que jamais avec la Gauche était nécessaire, hier le Sénat en a apporté la preuve. C’était la foire de LR de Gauche (l’ère de la Gauche) pour jouer avec les mots. En effet, alors que ceux qui se baptisent pompeusement de Droite ont la majorité au Sénat, l’extension du texte de 1993 au « délit d’entrave à l’IVG » est passée.

Certes avec amendement, mais au lieu d’un amendement restrictif, c’est un amendement extensif qui a été finalement adopté; ce prétendu « délit » a été étendu au-delà d’Internet à « tout moyen ».

Les sénateurs ont adopté le 7 décembre 2016 le texte sur « le délit d’entrave numérique à l’Interruption volontaire de grossesse » par 173 voix pour et 126 contre. Une majorité confortable, donc. Trois sénateurs LR ont voté pour, tandis que les deux sénateurs du Front national, David Rachline et Stéphane Ravier, ont voté contre.

Comment n’y aurait-il pas eu entente entre tous ces larrons qui prennent leurs consignes dans les loges ? Alors que le Grand remplacement de la population française de souche chrétienne est de toute évidence programmée, les bébés avortés laissant leur place à « l’immigration de remplacement » selon le mot de l’ONU.

Naturellement à leur complicité ils ont mis les formes: de nombreux sénateurs de droite n’ont finalement pas pris part au vote, laissant le champ libre aux sénateurs de gauche; ils s’en sont lavé les mains à la Ponce Pilate. 

Le grand ami et soutien de François Fillon au Sénat, Bruno Retailleau avait pourtant annoncé que son groupe Les Républicains au Sénat «la [rejetterait] vraisemblablement au nom de la liberté d’expression», certes, il avait pris soin de préciser: « vraisemblablement »…

Pour une fois, le Président de la Conférence des évêques de France, Mgr Pontier, a écrit à François Hollande pour lui demander de ne pas laisser « arriver à son terme » ce texte législatif.

Le texte qui a été voté par l’Assemblée nationale le jeudi 1er décembre a été modifié la veille du vote au Sénat par la commission des Affaires sociales du Sénat. C’est dans cette version révisée que la mention «site internet» a été remplacée par celle de «par tout moyen». Selon la chaîne Public Sénat, cette modification a convaincu plusieurs sénateurs de droite non inscrits ainsi que d’autres du groupe centriste UDI-UC de voter en faveur du texte ou de s’abstenir. 

Un texte qui doit repasser devant  l’Assemblée nationale où la Gauche n’aura pas besoin de l’appoint de la Droite pour être adopté. Cette atteinte éhontée à la liberté, non seulement d’expression, mais encore plus d »assistance à personne en danger devrait être définitivement adoptée d’ici à fin février, en raison d’une   session parlementaire écourtée en 2017 pour cause d’élection présidentielle.

Ci-dessous intéressante intervention de Jean-Frédéric Poisson, sur ce sujet.

emiliedefresne@medias-presse.info

 

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