Post-modernisme contre tradition : le Worcester College de la prestigieuse université d’Oxford en Grande-Bretagne est au centre d’une bataille qui voit s’affronter des étudiants attachés aux traditions de leur faculté et le recteur par interim, le Worcester College.

Le motif de la querelle : madame Tunstall, prévôt intérimaire du Worcester College, a décidé d’interdire la prière anglicane, lue en latin avant les repas, afin de renforcer « la diversité » et « l’inclusion » et d‘éviter que les étudiants non-chrétiens se sentent « étrangers ». De même elle a révoqué une antique coutume d’Oxford : l’obligation pour les élèves de se lever lorsque les professeurs entrent ou sortent de la salle à manger.

La Junior common room (Jcr), c’est-à-dire l’association qui représente les élèves qui fréquentent le Worcester College a réagi face à cet activisme anti-traditions du recteur en organisant un référendum parmi ses inscrits et ainsi sonder l’humeur des jeunes envers les décisions du professeur Tunstall. La majorité des votants s’est exprimée contre les mesures pro-diversités de cette dernière.

« Les étudiants, a déclaré le vice-président de la JCR, sont déterminés à maintenir en vie les rituels qui leur rappellent l’importance de cette université et le fait qu’ils se trouvent dans un endroit très spécial. »

La direction du Collège a pris position en faveur des dispositions prises par le recteur : l’abolition de la prière chrétienne avant les repas, a-t-elle déclaré, rentre dans un programme de « modernisation », « d’ajournement »,- le fameux agiornamento, excuse de tous les progressistes pour abolir le passé et si à la mode depuis quelques décennies dans les cercles chrétiens-, afin de rendre le collège plus hospitalier envers les étudiants d’autres credo et culture :

« Le Worcester College a récemment installé une salle de prière inter-religieuse et ses responsables administratifs ont simultanément introduit la possibilité de lire, avant les repas, des prières d’autres religions, au lieu de la seule prière de remerciement chrétienne. »

Et voilà, quelques siècles de traditions  jetés à la poubelle pour une banale salle multi-confessionnelle, certainement aussi froide et laide que ce qu’elle représente, et de coutumes à l’étiquette si british rayées de la carte du savoir-vivre, mais y a-t-il encore un savoir-vivre après cette décapitation ?, pour satisfaire l’égo de quelques falots inconsistants  !

Il n’y a pas que dans la moderniste et néo-protestante Église conciliaire que priment le syncrétisme religieux et le dialogue inter-religieux : dans les pays où elles furent à l’honneur pendant des siècles, l’abolition de l’urbanité tout court qui fait les hommes civilisés, et des traditions et coutumes chrétiennes ou leur mise à égalité avec les Pachamama et autres divinités est une nécessité pour les apôtres apatrides de la mondialisation. Grâce à leurs séides universitaires, sortiront des prestigieuses universités européennes, qui en perdent ainsi leur prestige, des robots humains ubérisables à merci, individus sans racines, sans attaches, sans ces traditions qui parce qu’enracinées dans un pays façonné par toute son histoire mémorable font le citoyen véritable.

Resteront de beaux bâtiments dans le paysage de la campagne anglaise, ou française, mais si Diogène le Grec revenait d’outre-tombe il ne trouverait point d’homme, vrai, bon et sage

Francesca de Villasmundo


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