Maroc – Il y aurait environ 8.000 chrétiens et 4.000 juifs au sein de la population marocaine. Ces chiffres sont fournis par le rapport 2013 du département d’Etat américain consacré à la liberté religieuse. Un rapport qui note que le royaume marocain accorde une pleine liberté de la pratique religieuse à sa communauté juive. Mais le même rapport souligne qu’il n’en va pas de même pour les chrétiens qui ne peuvent vivre leur foi sans craindre des représailles de la part de la société et des autorités.
Dans ce Maroc dont 99,9 % de la population est de confession musulmane, les juifs vivent sans difficulté leurs pratiques religieuses, note ce rapport. «Ils pratiquent ouvertement leur foi et la vive en toute sécurité et des commémorations juives ont eu lieu chaque année à travers le pays».
Le Maroc compte d’ailleurs la plus grande communauté juive du monde arabe. Et les liens étroits entre le Maroc et sa communauté juive se reflètent d’ailleurs par différentes couvertures éloquentes des magazines marocains.
Il n’est d’ailleurs même plus un secret que le royaume du Maroc, depuis le règne d’Hassan II, entretient des contacts étroits avec Israël et le Mossad. Au point qu’un timbre israélien ait été édité à l’effigie de ce roi du Maroc et que son nom soit donné à des places et jardins publics en Israël.
Concernant les chrétiens marocains – qui ont considérablement augmenté au cours des cinq dernières années -, il en va tout autrement. D’après des dirigeants religieux cités dans le rapport du US Department of State, de nombreux chrétiens marocains dissimulent leur foi «craignant d’être surveillés par le gouvernement et persécutés par la société».
Plusieurs d’entre eux affirment qu’ils reçoivent des appels téléphoniques ou des visites des autorités à leur domicile. Ils brandissent alors les listes des membres de réseaux chrétiens, avertissant que leurs activités sont surveillées. Toujours selon le rapport, d’autres Marocains convertis au christianisme disent avoir subi des « pressions » de la part des autorités afin de renoncer à leur foi, celles-ci menaçant d’informer leurs employeurs. Dans certains cas, les autorités ont ainsi procédé à la demande des familles des convertis.
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