République Démocratique du Congo (RDC) – L’épidémie d’Ebola se développe à nouveau et frappe durement les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Le ministère de la santé a confirmé 200 cas identifiés, dont 117 sont déjà décédés.
Par voie de communiqué, les autorités décrivent la gravité de la situation :
« Au total, 235 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 200 confirmés et 35 probables. Sur les 200 confirmés, 117 sont décédés et 61 sont guéris. Les autres sont hospitalisés dans les différents Centre de Traitement d’Ebola (CTE) installés ».
La répartition géographique des 200 personnes ayant contracté avec certitude le virus Ebola montre que la ville de Beni, avec ses 93 cas, est devenue le nouvel épicentre de cette épidémie qui a débuté cette année dans la bourgade de Mangima avant de se répandre vers Beni, Butembo, Oicha, Masereka, Kalunguta et Musienne (Nord-Kivu), ainsi dans les localités de Mandima, Komanda et Tchomia dans l’Ituri voisine.
Quant à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle estime que l’épidémie d’Ebola est « très préoccupante » mais ne constitue pas « pour l’instant » une urgence sanitaire « de portée internationale ».
Inconscience des populations locales
A Butembo, selon le ministère de la santé, des jeunes gens ont exhumé ce week-end le corps d’un homme décédé du virus Ebola. Suite à des rumeurs, un groupe d’individus a ouvert le sac mortuaire afin de vérifier « qu’aucun organe n’avait été prélevé sur le cadavre ». Mais en ouvrant le sac mortuaire, ces inconscients ont mis leurs mains en contact direct avec les fluides corporels sortant du cadavre. Le lendemain, ils ont accepté de tous se faire vacciner, rapporte le même communiqué.
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !