Toute notre gratitude à M. l’abbé Patrick de La Rocque, Prieur du prieuré Saint-Joseph de Nice (FSSPX), qui, dans une lettre à ses fidèles, remet les choses à leurs places. Il y dénonce, sans langue de bois, la « République laïque et maçonnique » et sa responsabilité dans les terribles événements qui secouent notre Patrie et déclare ne reconnaître « aucun droit au respect à Mahomet, encore moins à un respect sacré. » En ces temps de silence complice tant des autorités laïques que religieuses, il fallait oser le dire. Il a osé. Nous l’en remercions chaleureusement et lui apportons tout notre soutien.
Nice, ce 29 octobre 2020
Bien chers fidèles
Comme moi, vous avez appris ce matin le terrible attentat qui a secoué notre ville. Bien évidemment, notre prière va d’abord aux victimes et à leurs familles, mais peut-être plus encore à notre pays.
On nous dit que le coupable a été neutralisé. Je n’en suis pas si sûr. Certes, le terroriste imprégné d’islam a été arrêté par les forces de l’ordre. Mais est-ce là le responsable ultime de ce qui s’est produit ce matin ?
M. Macron, en porte-parole de notre République laïque et maçonnique, a revendiqué pour notre pays le « droit au blasphème » ; n’a-t-il pas une responsabilité énorme dans ce qui vient de se dé- rouler ?
Il est clair que je ne reconnais aucun droit au respect à Mahomet, encore moins à un respect sacré. Au jour où l’islam célébrait la naissance de son « prophète », ce terroriste n’a fait qu’imiter les pratiques souvent barbares de ce chef de guerre dont il se revendique, ainsi que l’indique suffisamment l’histoire. Et de même que je ne peux respecter l’acte de ce terroriste, ainsi je ne peux respecter Mahomet, mort avec de tels crimes sur la conscience. Il n’en reste pas moins que nos concitoyens, qui hélas n’ont pas encore découvert la beauté et la véracité du christianisme, méritent quant à eux un minimum de respect. Les insulter n’est pas les aider.
Plus que ses concitoyens, c’est Dieu lui-même que M. Macron insulte. En son orgueil incommensurable, il se revendique supérieur à son Créateur, au point de réclamer le droit de le mépriser, de l’insulter. En affirmant à maintes reprises qu’il n’y a aucune loi au-dessus de la République, notre Président ne fait que diviniser cette dernière ; il en fait le principe ultime du bien et du mal. Nous voici revenus au temps des empires païens, dont le prince prétendait incarner la Toute-Puissance. Cela s’appelle une dictature.
Voici peu, dans l’hommage à M. Paty, M. Macron reconnaissait en ce professeur décapité le visage de la République. Il ne pensait pas si bien dire. En supprimant toute loi transcendante seule capable d’unir les hommes, M. Macron a comme décapité notre pays. Il lui retire son âme, cette âme chrétienne qui a forgé la beauté et la prospérité de notre Patrie. Mais un corps décapité ne peut que se décomposer. C’est là l’exacte image de notre République laïque et maçonnique. Pour s’être affranchie de Dieu, elle a détruit l’ultime principe d’unité ; elle ne peut qu’engendrer les séparatismes.
Notre France, dans sa folie, s’est donc revendiquée Charlie. Ayant perdu la tête, voici qu’aujourd’hui elle décapite au sens propre ses enfants. La laïcité si fortement revendiquée continue à verser dans son sillon le sang innocent de ses enfants. Prions pour ces enfants, et plus encore pour nos gouvernants, afin qu’ils reviennent à raison.
Quant à vous qui me lisez, « comportez-vous en hommes sages, car les temps sont mauvais » (Ep 5,16). Ne craignez pas ceux qui peuvent tuer le corps, mais ceux qui corrompent l’esprit. Ne craignez pas ceux qui peuvent tuer le corps, mais Celui qui peut perdre et l’âme et le corps dans l’éternelle géhenne de feu (Mt 10, 28).
Abbé P. de LA ROCQUE
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