Le nom de deux policiers italiens qui ont mis hors d’état de nuire le 23 décembre devant la gare de Sesto San Giovanni le « migrant » tunisien Anis Amri, auteur de l’attentat contre le Marché de Noêl de la Breitscheidplatz de Berlin du 19 décembre et du meurtre du chauffeur routier polonais Lukasz Urban a été divulgué par le commissaire de Milian Antonio De Iesu, ce qui provoqua des tweets indignés, Enzo Carnazza déclarant « Ma siete matti a rivelare nomi e cognomi ? » («Mais êtes-vous fou de révéler leurs noms et prénoms ?») et Max Scordamaglia ajoutant : « Tanto valeva mettergli addosso un bersaglio. Siete dei deficienti, irrespnsabili, criminali e deficienti » («Ils pourraient tant qu’ils y sont mettre leur tête à prix. Vous êtes des crétins, des irresponsables, des criminels et des idiots.»)
Cette décision est certes imprudente, car livrant les deux hommes des forces de l’ordre à d’éventuelles représailles des sbires de Daech ou de leurs mandants qui disposent de complicités absolument partout en Europe, cependant, elle peut être comprise par la volonté que le monde sache le noms des deux fils de la Louve ayant disposé d’un chacal. Cependant, le quotidien régimiste La Repubblica s’en est étranglé d’indignation : les deux policiers sont des mal-pensants : «Leur profil contient une véritable anthologie de bras tendus, des photos d’Hitler, de Mussolini», résume le journal de gauche, les profils Facebook en question ayant été fermés sur ordre d’Antonio De Iesu.
Ces deux héros s’appellent Chrisitian Movio et Luca Scatta. Le premier, âgé de 36 ans, a été blessé à l’épaule par le terroriste alors qu’il lui demandait d’ouvrir son sac à dos lors d’un contrôle d’identité. Le second, policier débutant âgé de 35 ans, est celui qui l’a tué, ripostant après que son collègue ait été blessé. Ces policiers patrouillaient dans le quartier de la gare de Sesti San Giovanni, cité-dortoir de 80.000 habitants dans la banlieue nord de Milan limitrophe de l’aéroport de Milan-Bresso et jadis surnommée « Stalingrad » de par l’extrême influence du PCI, mais où, comme en France, là où les ouvriers ont soutenu un parti communiste qui prétendait défendre leurs intérêts, ils ont été submergés par des immigrés musulmans. Il était trois heures et le terroriste était là depuis une heure du matin. Les policiers savaient que cette gare était le point de ralliement de tout une faune allochtone, en tant que terminus de la ligne M1 du métro milanais et une grosse plate-forme de bus (10 lignes desservies), qui voient transiter chaque jour de nombreux étrangers. Des autocars en partent à destination de l’Espagne, du Maroc, de l’Albanie ou du sud de l’Italie. Aux agents qui lui ont demandé ses papiers, Anis Amri a déclaré qu’il n’en avait pas mais qu’il était « Calabrais ». Selon un Marocain, Aziz, témoignant à l’AFP : « Je me fais contrôler tous les jours par les carabiniers ici, en descendant du bus, et la nuit venue, l’endroit est déserté, ce qui peut expliquer qu’une personne isolée puisse être immédiatement repérée par une patrouille ».
Les deux policiers ont pratiqué un « contrôle au faciès ». Avec succès. Comme leurs homologues suisses ont augmenté leurs prises de 300 % en procédant de même. En 1945, à la recherche des anciens SS, la police italienne arrêtait plutôt les grands blonds aux yeux bleus. O tempora, o mores… Quelle différence avec le Président de l’Autorité judiciaire de Hambourg, Till Steffen, un Vert (les liens entre l’extrême gauche « écolo » et les fanatiques musulmans dépassent leur goût commun pour la couleur verte) qui, selon Die Welt, n’a pas autorisé la police à lancer la procédure habituelle de diffusion du portrait d’Anis Amri sur les réseaux sociaux, dont Facebook, afin de ne pas donner prise à des « discours de haine » sur Internet. Le parti patriotique AfD a exigé sa démission et la CDU l’a qualifié de « sérieux risque de sécurité pour Hambourg ». Rappelons qu’à Hambourg, une autre élue verte, Stefanie von Berg, avait déclarée en novembre 2015 : « Notre société va changer. Notre ville va radicalement changer. Je suis d’opinion que dans 20, 30 ans il n’y aura plus de « majorité » dans nos villes. C’est ce que les chercheurs et chercheuses en migration prévoient. Nous vivrons dans une ville qui prospèrera car ayant de nombreuses ethnicités, beaucoup de gens et nous aurons une société superculturelle mesdames et messieurs. C’est ce que nous aurons dans le futur. Et je le dis encore, en particulier pour ces gens de droite : c’est bien ainsi. ». Rappelons que Hambourg, ville la plus antinazie d’Allemagne, avait été en récompense totalement rayée de la carte du 25 juillet au 3 août 1943 par les Alliés lors de l’Opération Gomorrhe…
Bien entendu, les conspirationnistes sont déjà à l’œuvre. Un dénommé Sergio Antoniovicht déclare ainsi sur le site français de journal russe Russian Today que cet attentat est une émulation du réseau Gladio, la tarte à la crème du conspirationnisme d’extrême gauche (rappelons que la Russie de Poutine attire deux sortes de défenseurs, certes des gens de droite attirés par le côté religieux indéniable du régime russe, mais aussi des gens de gauche nostalgiques de Staline. Pour imaginer la position de Poutine sur la Seconde Guerre Mondiale, imaginez Merkel défendre à la fois Hitler et Adenauer…). Rappelons que Gladio, malgré des dérives ultérieures, était au départ un mouvement faisant face à une menace réelle, celle d’une invasion soviétique que la providence divine fit échouer à trois reprises (1947, 1953 et 1990).
A noter que le terroriste a pris le train d’Allemagne à Paris, de Paris à Lyon et de Lyon à Chambéry, puis ensuite le TGV de Chambéry à Milan, sans qu’il ne soit interpellé ou inquiété. On a beau se sentir « pas concerné au premier chef » par les attentats frappant les capitales et les grandes villes, ça fait froid dans le dos de voir un criminel de sang-froid emprunter des trains que vous fréquentez régulièrement et passer dans deux gares où vous étiez personnellement quelques heures plus tard. Il est vrai que, pour les raisons évoquées plus haut, les frontières allemandes sont de véritables passoires. « Ce qui est surprenant c’est que certains soient surpris de la facilité avec laquelle le tueur présumé a franchi les frontières » a ainsi déclaré un responsable de l’UNSA, le principal syndicat de douaniers. Les faits lui donnèrent raison : un Danois, habillé en terroriste, drapeau de Daech en main, a pu franchir sans problème la frontière entre son pays et l’Allemagne, se faisant filmer pour prouver ses dires.
Honneur à toi, policier italien !
Hristo XIEP
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