Les attaques contre l’objection de conscience par rapport à la pratique de l’avortement se poursuivent d’Europe à l’Amérique du Sud. 

Sur le Vieux Continent, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté le 12 mars la demande d’examiner le cas de deux sages-femmes, Ellinor Grimmark et Linda Steen qui s’étaient adressées aux juges de Strasbourg après avoir été empêchées d’exercer leur profession en Suède en raison de refus d’effectuer des avortements. Refus fondé sur la foi chrétienne des deux femmes, qui n’est cependant pas protégée par la loi suédoise. Les règles de l’État scandinave prévoient que les médecins, les sages-femmes et tous les agents de santé ne peuvent refuser de participer à un avortement. La Cour de Strasbourg, qui a rejeté le recours des deux sages-femmes, a dû admettre qu’il y a eu « une interférence » avec le droit à la liberté de religion reconnu par l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme – dont la Suède est signataire – mais a ajouté que cette interférence est « proportionnée et justifiée en vue d’atteindre un objectif légitime », qui serait l’avortement.

L’autre cas vient d’Argentine, l’appel du Dr Leandro Rodriguez Lastra contre la condamnation subie au premier degré a été rejeté. Lastra avait refusé de pratiquer un avortement légal sur une fille de 19 ans au cours de la vingt-troisième semaine de grossesse, qui s’était rendue à l’hôpital prétendant avoir été violée et avoir reçu d’une organisation féministe (La Revuelta) une pilule abortive à base de misoprostol. Le médecin, craignant une infection, avait donné à la jeune femme un médicament anti-contractions et l’avait convaincue de poursuivre la grossesse : un enfant était alors né, donné en adoption. Après avoir entendu l’affaire, l’avorteuse politique et militante Marta Milesi avait dénoncé Lastra.

Mercredi 11 mars, les juges d’appel, avec un vote de 2-1, ont confirmé la peine du médecin : 14 mois de prison avec sursis et 28 mois de privation de tout emploi public. Miguel Angel Cardella, l’un des deux juges qui ont condamné Lastra, a écrit que le Dr Lastra n’avait pas respecté « l’autonomie personnelle » de la femme et avait même exercé sur elle « des violences obstétricales et sexistes ». Lastra avait tenté en vain de contester le juge Cardella, dont la position en matière d’avortement était déjà connue. Tout aussi radical est le jugement de Maria Rita Custet Llambí, qui a accusé le Dr Lastra d’avoir « une vision patriarcale » et d’avoir violé les « droits reproductifs ». 

L’attaque global de l’univers de la culture de mort pour interdire toute contestation et objection à l’avortement va bon train en Occident et du Nord au Sud.

Francesca de Villasmundo

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