Le papyrus de César, dernier album d’Astérix publié ce jeudi, relance déjà chez quelques obsédés pathologiques une polémique absurde. Les albums d’Astérix contiendraient des stéréotypes racistes. Pour preuve, ces champions de la censure et du politiquement correct avancent que les Noirs sont représentés dans la bande dessinée avec la lèvre charnue et l’accent prononcé.
Le dernier album d’Astérix est fidèle à l’héritage d’Uderzo et Goscinny. Les Noirs y sont représentés de la même façon que dans les albums précédents. Comme le seraient les Helvètes ou les Belges, avec un trait volontairement caricatural mais sans aucune méchanceté blessante.
Lors de l’exposition consacrée à Astérix à la bibliothèque nationale en octobre 2013, Lilian Thuram avait déjà tenté d’activer la police de la pensée. Heureusement sans succès.
En septembre 2011, on avait même entendu pire. Michel Serres, philosophe et historien, avait ni plus ni moins affirmé sur les ondes de France Inter, dans sa chronique dominicale, que, les héros d’Uderzo et Goscinny incarnaient la doctrine nazie et devraient éviter de passer entre toutes les mains !
Michel Serres osait prétendre que les aventures du héros gaulois font l’éloge du fascisme et du nazisme, que les « conflits ne se règlent qu’à coups de poing« , que « Cette potion magique, c’est de la drogue, une forme de dopage dont les toxicomanes sportifs abusent et dont ils peuvent parfois mourir » et que « L’image du poète pendu pendant les banquets de fête évoque irrésistiblement à mes yeux et oreilles la parole d’Hermann Göring, le dirigeant nazi, qui disait « quand j’entends parler de culture, je sors mon revolver« .
Tout cela fait penser à la formule de l’humoriste Michel Leeb : « Ceux qui vous taxent de racisme ont eux-mêmes un problème à régler« .
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