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Assassinat d’Adrien Pérez: « Il a visé mon fils en plein cœur! j’en appelle à tous ces politiques; il sombre, notre pays, il sombre dans la violence. Arrêtez! Arrêtez! Mais ouvrez les yeux et arrêtez! »

Les parents, brisés par le chagrin et la colère ont décidé de témoigner après l’assassinat de leur fils, Adrien. Le 29 juillet, ce jeune homme de 26 ans apprécié de tous, a été tué d’un coup de couteau en plein cœur, devant le « Phoenix », une boîte de nuit de Meylan (Isère), dans la banlieue de Grenoble, alors qu’il portait secours à son meilleur ami agressé par trois jeunes. Deux d’entre eux Younes El Habib et Yanis El Habib, deux frères âgés de 20 ans et 19 ans ont été écroués.

 Le cri de révolte des parents qui s’insurgent contre la vacuité des marches blanches

La maman Patricia s’est exclamée: « Il a visé mon fils en plein coeur, il l’a poignardé en plein coeur, c’est ça que nous devons supporter ? Non! Y en a marre, je crie ma révolte parce que ça suffit! Stop! Aujourd’hui c’est lui et demain, qui ? Qui encore ? Je ne veux pas faire de politique, je parle en tant que maman à qui on vient d’enlever son enfant. Sa chair de sa chair, son sang de son sang, sa vie entière! Je veux que ça cesse. Je veux que ça cesse et j’en appelle à tous ces politiques, de tous bords qu’ils soient. Mais, putain, mais faites quelque chose, il sombre, notre pays, il sombre dans la violence. Arrêtez! Arrêtez! Faites quelque chose, nous avons les moyens, qu’est-ce qui vaut plus qu’une vie bon sang ? Qu’est-ce qui vaut plus qu’une vie ? Mais ouvrez les yeux et arrêtez! Sauvez nos enfants bon sang, sauvez nos enfants !», s’est indignée la mère, au micro de RTL, le 3 août.

Patricia Perez (en pleurs). Adrien, c’était ma fierté, mon trésor, mon bonheur. Ils nous l’ont enlevé, ils nous l’ont pris. Ils ont brisé notre vie. Ils ont brisé une famille entière. Ils ont brisé des amis. Adrien, c’était mon petit, mon bébé, que je ne verrai plus. Chaque fois qu’il quittait la maison, je lui disais : « Fais attention à toi ». Et il me répondait : « T’inquiète maman, que veux-tu qu’il m’arrive ? ». Les malheurs n’arrivent pas qu’aux autres. La preuve. Aujourd’hui, c’est nous qui sommes touchés dans notre chair. Je ne pardonnerai jamais à ceux qui ont fait ça. C’est impardonnable. Je les hais. Je le dis du plus profond de mon cœur. Le Parisien

« Nous voulons que ses obsèques soient publiques »

Pour vous, son agresseur avait l’intention de tuer ?

Bruno Perez. Evidemment. Mon fils a été tué d’un coup de couteau en plein cœur. Lorsqu’on vise le cœur, c’est une volonté de tuer. C’est un meurtre. Ils n’ont pas essayé de viser un bras ou une jambe. Et puis que faisaient ces gens avec des couteaux dans une boîte de nuit ? Ma vie s’est arrêtée dimanche avec la mort de mon fils. Adrien avait tout pour réussir sa vie. Il avait décroché une licence à l’université Joseph-Fourier de Grenoble. Depuis deux ans, il travaillait pour Clauger, une société lyonnaise spécialisée dans le froid industriel et le traitement d’air. Il était apprécié par tous ses collègues. Lorsqu’ils ont appris sa mort, beaucoup ont pleuré. Adrien, c’était un très bon garçon, gentil, pas agressif. Il avait toujours le sourire. Il était tout le temps de bonne humeur. Il faisait rire tout le monde. Nous voulons que ses obsèques soient publiques. Tous ceux qui le veulent peuvent venir y assister vendredi, à l’église Saint-André de Grenoble à 14h30.

Bruno Perez. Plusieurs jeunes ont été tués ces dernières années dans l’agglomération grenobloise. Il y a des marches blanches, et puis ça recommence. Il y a une minorité ultra-violente, des racailles, qui terrorisent les pauvres gens. Et on a l’impression que l’Etat ne fait rien. C’est une violence sans fin.

Vous dénoncez ces drames qui se succèdent, avec le sentiment que rien ne change…

Patricia Perez. Non. C’est Adrien. Cela fait partie de son éducation. On ne peut pas rester brinquebalant devant l’agresseur de quelqu’un. Que ce soit son meilleur ami ou un passant. Ce n’est pas possible. Ce serait inhumain de ne pas porter secours. Et mon petit n’était pas comme ça. Oui, il est mort en héros.

«Plusieurs jeunes ont été tués ces dernières années dans l’agglomération grenobloise. Il y a des marches blanches, et puis ça recommence. Il y a une minorité ultra-violente, des racailles, qui terrorisent les pauvres gens. Et on a l’impression que l’Etat ne fait rien. C’est une violence sans fin»a de son côté dénoncé le père d’Adrien le 2 août dans Le Parisien.

Un héros qui n’émeut pas Macron

Adrien Perez, qui fêtait ce soir-là au Poenix ses 26 ans, est mort dans la nuit du 28 au 29 juillet, poignardé en plein cœur, alors qu’il tentait de défendre son ami agressé par un groupe de trois individus à la sortie de boîte de nuit située à Meylan, près de Grenoble. Son ami hospitalisé après avoir eu le poumon perforé par une arme blanche, est désormais hors de danger.

Les trois agresseurs sont mis en examen pour meurtre, tentative de meurtre, violences en réunion avec arme. Deux d’entre eux Younes El Habib et Yanis El Habib, deux frères âgés de 20 ans et 19 ans ont été écroués, mais le troisième larron a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Le parquet de Grenoble, a cependant fait appel de cette décision…

Si la Droite a réagi aujourd’hui alors qu’avec les cris déchirants des parents l’affaire éclate, des Républicains en passant par La France debout et jusqu’au Rassemblement national (ex-FN), en revanche la Gauche, Macron et gouvernement compris, ne se pressent pas pour témoigner de leur compassion et annoncer des mesures énergiques…

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