Asia Bibi, libre mais toujours empêchée de quitter le Pakistan, s’est vu refuser l’asile politique par la Grande-Bretagne.

Acquittée par la Cour suprême le 31 octobre, mais toujours sous la menace d’être assassinée par des islamistes radicaux, lesquels ont défilé par milliers au Pakistan pour réclamer sa pendaison, l’époux de la chrétienne actuellement cachée dans son pays a sollicité tout naturellement, puisqu’ils sont anglophones, l’aide du Royaume-Uni où vit une importante communauté pakistanaise. Communauté pakistanaise à majorité musulmane que le gouvernement de Teresa May a peur de contrarier…

L’Association britannique des chrétiens pakistanais a informé la presse que Londres a renoncé à offrir l’asile politique à Asia Bibi et à sa famille. “La Grande-Bretagne était inquiète des troubles potentiels provoqués dans le pays, d’attaques contre les ambassades et des civils“, a confié au Telegraph Wilson Chowdhry, membre de l’association qui ajoute :

Ils n’ont pas offert d’asile automatique, alors que plusieurs pays se sont proposés. La famille ne viendra définitivement pas en Grande-Bretagne”. “Le Royaume-Uni est désormais un pays qui n’est pas sûr pour ceux qui seraient victimes d’une accusation de blasphème. Nous sommes parfaitement au courant qu’il y a des éléments extrémistes dans ce pays“.

Pour protester contre cette décision de ne pas accueillir Asia Bibi, le vice-président du parti conservateur, Rehman Chishti, a remis sa démission le 14 novembre. Dans sa lettre de départ, il explique sa résolution par « la manière dont le Gouvernement a traité l’affaire concernant Asia Bibi. C’est une affaire sur laquelle je travaille avec passion depuis 2012, aux côtés de Mgr Michael Nazir-Ali, ancien évêque de Rochester, pour que justice soit faite, ce qui n’a été fait que récemment par la Cour suprême du Pakistan. Ce que j’ai trouvé choquant, c’est que le gouvernement britannique ne mette pas en pratique les valeurs fondamentales que défend notre pays, à savoir la liberté religieuse, la justice, la bonne conduite morale, et que nous fassions tout ce que nous pouvons pour les aider lorsque nous voyons une injustice qui met clairement en danger la vie d’une personne et qui a été persécutée pour sa foi. Le gouvernement ne devrait pas attendre de voir si un autre pays offre un sanctuaire, nous aurions dû avoir la conviction de prendre les devants dans cette affaire et de nous offrir un sanctuaire immédiatement. »

Ce refus par le Royaume-Uni, pays qui a accueilli, pendant des décennies et à tour de bras, sous le prétexte de leur offrir l’asile politique, de faux réfugiés mais vrais clandestins musulmans, témoigne publiquement de la faillite du « vivre-ensemble » et du « multi-culturalisme » tant vantée par la conscience morale universelle.

Francesca de Villasmundo

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