Ce 29 janvier, Catherine Ashton, haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, était en visite à Kiev. Sa journée de travail s’est close avec une conférence de presse… dont l’accès était interdit aux journalistes russes.
Bien que la presse russe ait envoyé des demandes officielles d’accréditation aux autorités compétentes de l’UE, le point presse de Catherine Ashton était, selon le porte-parole de la délégation européenne, réservé aux seules personnes invitées par les organisateurs. Par ailleurs, RIA Novosti affirme que certains journalistes occidentaux et ukrainiens auraient avoué avoir reçu la consigne de tenir secret le lieu où se tiendrait la rencontre de la représentante de l’UE avec les médias.
Une conférence de presse interdite aux journalistes, c’est plutôt cocasse, non ? En réalité, cet incident révèle surtout l’exécrable état d’esprit dont est animée la caste voulant régenter l’Europe depuis sa tour d’ivoire de Bruxelles.
« Les explications fournies, selon les canaux diplomatiques, par le porte-parole de Mme Ashton, selon lequel l’absence des journalistes russes était liée exclusivement à « des difficultés logistiques et de sécurité » ne permettant la présence que d’un « nombre limité » de représentants des médias sont peu satisfaisantes. » a réagi le porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch. « Que l’opinion russe soit privée de la possibilité d’apprendre en direct les évaluations des événements en Ukraine par l’Union européenne ne correspond pas au principe de la liberté de la presse que Bruxelles défend avec tant d’énergie. » a-t-il également indiqué. On ne peut que lui donner raison.
Baudouin Lefranc
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !