Dans le magazine Le Point, l’animateur et producteur Jacques Essebag, mieux connu sous le pseudonyme d’Arthur, se plaint une fois de plus de l’antisémitisme et refuse la distinction avec l’antisionisme, ce qui pratiquement signifie qu’il souhaite que l’antisionisme soit criminalisé et sanctionné par la loi. Un argument très pratique pour tous ceux qui veulent empêcher la moindre critique d’Israël et de sa politique.

« Au moment où j’ai commencé à avoir un peu de notoriété, vers 25 ans, j’ai connu un antisémitisme de « souche », reliquat de la Seconde Guerre mondiale, ancré bien à droite. Celui des fantasmes : les juifs sont partout, les banques, les médias… Je recevais un peu de courrier avec des lettres découpées, le vrai corbeau pétainiste. Mais, aujourd’hui, l’antisémitisme auquel je suis confronté est bien plus à gauche, bien plus communautaire, c’est celui d’une génération sournoise qui veut nous faire croire qu’il y a une différence entre antisionisme et antisémitisme… Mais, bizarrement, pas de différence entre Israël et moi. » (Arthur dans l’hebdomadaire Le Point)

Curieuse conclusion d’Arthur. Essayerait-il de faire croire aux lecteurs du Point qu’il est juif mais pas sioniste ?

Pure People écrivit pourtant comment Arthur fêta en 2008 les 60 ans de l’Etat israélien :

« Pour fêter les 60 ans de la création de l’état d’Israël, Arthur organisera, le 25 mai, un grand concert. Baptisé La Paix au cœur, cet événement aura lieu dans les jardins du Trocadéro et sera gratuit.

L’animateur de 42 ans a fait appel à de nombreuses personnalités, de confession juive ou pas, pour venir assurer le spectacle. Sont déjà annoncés : Noa, [people], Martin Solveig, Dany Brillant, Koxie, Julie Zenatti, Frédéric Lerner, Sofia Essaidi, Sheryfa Luna et Mathieu Edward. Une liste qui devrait s’étoffer dans les jours qui viennent. »

Nous pourrions aussi rappeler que Le Monde a présenté la participation d’Arthur à une soirée de soutien à TSAHAL, l’armée israélienne, comme un fait dans un article daté du 7/8 janvier 2004 intitulé « Dieudonné saisit la justice dans son différend avec Marc-Olivier Fogiel » avec la phrase suivante :

« Dieudonné explique cette accusation par le fait qu’Arthur et le chanteur Patrick Bruel ont participé en 2003 à Paris à une manifestation de soutien à Tsahal organisée par des mouvements sionistes français« .

Le sionisme semble d’ailleurs être une caractéristique familiale. Tribune juive (10 juin 1993) évoquait « Sa cousine germaine, Laetitia Serero, dite Larusso » qui « ne manque en revanche jamais une soirée en faveur d’Israël, particulièrement lorsqu’il s’agit de réunions organisées par la droite sioniste. Elle a ainsi chanté lors des cérémonies officielles célébrant les 50 ans de l’Etat d’Israël. Le 30 janvier 2000, elle était au Palais des Sports de Paris pour le Tou Bichvat, la soirée du KKL et de la FOSF. Le 18 juin 2000, elle participait au Yom Yeroushalaïm, la soirée de soutien à Jérusalem capitale d’Israël organisée au Casino de Paris par la Fédération des organisations sionistes de France, le Keren Kayemet Leisrael (dirigé par l’ancien chef du Bétar/Tagar de France Moshe Cohen), le Libi (« soutien au bien-être du soldat israélien ») et diverses associations connues pour être proches du Likoud (extrême droite sioniste).« 

Et Arthur lui-même, dans le n° 912 d’ Actualité Juive, se vantait de l’engagement de sa propre mère :

« Cette année, on m’a demandé d’être le parrain de la Tsedaka. Ce que j’ai accepté. En outre, la première de mon spectacle à Paris est pour l’AUJF et pour ma mère qui est une militante active de la WIZO. Mais il est évident que je ne peux pas répondre à toutes les sollicitations sinon comment pourrais-je faire ma tournée ? »

(WIZO : Women International Zionist Organization , AUJF : Appel Unifié des Juifs de France)

Arthur ajoutait « je reconnais ne pas être de tous les combats parce que je ne suis pas un militant actif, mais la communauté sait qu’elle peut compter sur moi. »

A la question : « Comment vous situez-vous par rapport à Israël, distance ou retenue ?« , Arthur répondait :

« Distance sûrement, pas par le simple fait que ma mère est la cadette d’une grande famille de quatorze enfants dont douze vivent en Israël. Par conséquent, j’ai au moins deux cents personnes de ma famille qui vivent dans ce pays. Ainsi, à chaque attentat, je suis profondément touché et inquiet. Cependant, cet attachement à Israël ne me donne pas le droit de me mêler et de donner mon avis sur la politique israélienne en étant confortablement installé à Paris. Ce qui ne m’empêche pas de me battre tous les jours contre les préjugés que l’on entend sur Israël. De toutes les façons, je préfère agir dans la discrétion, c’est à mon avis la meilleure des armes. J’ai toujours entendu dire que lorsque l’on fait une bonne action vis-à-vis de quelqu’un, la vraie fierté ce n’est pas d’avoir donné ou d’aider, c’est de ne l’avoir pas dit« .

Arthur est très actif depuis très longtemps dans le monde du soutien à la démarche sioniste.

« Mardi 9 avril 2002 Paris : 120 000 personnes étaient présentes à la manifestation. En tête du cortège du Crif marchaient des élus et des personnalités (François Bayrou, Corinne Lepage, Alain Madelin, Pierre Shapira, Nicole Fontaine, Patrick Bruel, Alain Finkielkraut, Alexandre Arcady, Arthur, Enrico Macias, Michel Boujenah, etc.) »

Dans le n° 912 d’Actualité Juive, Arthur affirmait avec beaucoup d’autres : « Israël je t’aime ».

 

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