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Archives – Durant l’année 1950, on dénombrait en France plus de 1200 abandons de patronymes israélites

Au hasard d’un rangement de bibliothèque, je feuillette le livre Vous et votre nom écrit par Jean-Louis Beaucarnot et publié en 1992 chez Robert Laffont. Je tombe sur le chapitre Le nom changé. Page 175.

De 1947 à 1957, on dénombre plus de 2000 demandes d’abandon de patronymes israélites, dont plus de 1200 pour la seule année 1950 ! Voici Marcel Bloch qui devient d’abord Bloch-Dassault, puis officiellement Dassault, en 1949, à l’âge de cinquante-sept ans, alors que Marcel Bleustein, fils d’un marchand de meubles parisien, qui a pris le nom de Blanchet dans les Forces françaises libres, devient en 1954 Bleustein-Blanchet. C’est encore l’écrivain Gérard Pierre Emile Herzog qui se voit autoriser à porter légalement son pseudonyme d’André Maurois. Dans tous les milieux, des gens connus aux simples anonymes, chacun agit de même. De 1958 à 1978, on en compte encore une centaine par an, représentant 11,5 % des dossiers entre 1985 et 1990. Les Lévy, à eux seuls, atteignent 1 % des noms ainsi changés (il est vrai qu’ils sont 14 000 en France, comme l’on a 30 000 Meyer).

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