Le prix Charlemagne est indubitablement un bon thermomètre pour juger des penchants européistes, ce qui est synonyme de mondialistes, de nos dirigeants contemporains. Depuis sa création en 1950, il récompense toujours des hommes politiques ou de l’intelligentzia bien correcte hostiles aux nationalismes, aux identités, aux frontières, à la civilisation européenne et chrétienne, et promouvant un utopique et idéologique « village global ».
Dis-moi si tu le reçois et je te dirai qui tu es…
Après Simone Veil, au palmarès mortel, après Jean Monnet, Winston Churchill, Konrad Adenauer, Angela Merkel ou encore Bill Clinton, François Mitterrand, ou Jean-Paul II, c’est au tour d’Emmanuel Macron de recevoir le fameux sésame.
En 2016, ce fameux prix international avait été remis, en grande pompe, par les apôtres du mondialisme, du multi-culturalisme et du syncrétisme religieux, de la destruction des Nations, au pape François pour son action en faveur d’une Europe de l’accueil et multi-ethnique, et du dialogue interreligieux. Ils s’étaient tous donné rendez-vous au Vatican, le 7 mai 2017, pour discerner cette médaille de la bien-pensance politique à leur allié romain, Merkel, la chancelière des migrants, Juncker le président de la commission européenne, Tusk pour le Conseil de l’Europe et Schulz, pour le Parlement européen, Vallaud-Belkacem, la franco-marocaine, de religion musulmane et grande prêtresse du genre à l’école laïque de la République française, Renzi, le chef du gouvernement italien en pleine tourmente, le roi Felipe d’Espagne, Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne qui asphyxie les pays européens pour le plus grand profit des financiers apatrides et vagabonds et le chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini qui pleure un coup sur les attentats de Bruxelles tout en collaborant activement aux guerres et à la déstabilisation du Proche-Orient,.
Cette année, cette même caste mondialiste européenne a choisi comme lauréat le président de la République française, Emmanuel Macron, pour « sa vision forte pour une nouvelle Europe » en faveur d’une « nouvelle Europe et [de] la refondation du projet européen », « d’une nouvelle souveraineté européenne et d’une restructuration de la coopération des peuples et des nations », pour sa volonté de « ré-ancrer l’Europe et l’idée européenne au cœur des sociétés, des populations avec notamment le lancement des consultations citoyennes ». Et aussi pour son initiative « Make our planet great again », destinée à préserver l’accord de Paris sur le climat. Le Directoire de la Société pour la remise du Prix International Charlemagne de la ville d’Aix-la-Chapelle indique également dans ses motivations avoir voulu honorer « un précurseur courageux du renouvellement du rêve européen ». On croirait lire du pape François…
D’ailleurs Macron a tenu sensiblement un discours équivalent en recevant le prix, hier jeudi 10 mai, à Aix-la-Chapelle en Allemagne, ancienne capitale de l’empire carolingien : « N’attendons pas. Agissons maintenant ! » a-t-il clamé en tonnant contre la « tentation du nationalisme, du replis sur soi, en pensant pouvoir mieux contrôler les choses sur une échelle nationale ; cette sonnette d’alarme nous l’avons eu avec le Brexit, nous l’entendons avec les élections italiennes, en Hongrie, jusqu’en Pologne. » « Partout en Europe résonne cette musique du nationalisme, cette fascination » a-t-il continué en précisant que cela « réduirait encore notre varie souveraineté », la souveraineté omnipotente des technocrates bruxellois et des banquiers apatrides…
Le prix Charlemagne lui a été remis par l’indéboulonnable ange noir de l’Allemagne, Angela Merkel, qui a prononcé l‘éloge européen.
Tout un symbole : celui du visage multiple et pourtant identique de la destruction de la vraie Europe des Nations par des élites mondialisées…
Francesca de Villasmundo
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