Lors de la campagne électorale pour la municipalité de Paris, nous avions déjà signalé le poids des communautarismes et la façon dont les candidats courtisaient les communautés organisées.
Elue à la tête de Paris, Anne Hidalgo entretient les bonnes relations avec les milieux qui se sont mobilisés pour la faire élire.
Mais c’est la stupéfaction qui a suivi l’annonce d’une journée Tel Aviv sur Seine dans le cadre de Paris Plages. Que vient faire la capitale d’Israël dans cette animation parisienne qui prétend depuis quelques années travestir les bords de la Seine en une plage artificielle ?
L’amour inconditionnel et ostentatoire que porte la majorité de nos politiciens à l’Etat d’Israël a de quoi laisser songeur en comparaison de leur peu d’attachement patriotique à la France.
Mais il faut vraiment manquer de discernement politique pour ne pas mesurer que, dans le contexte actuel, une telle journée pourrait générer des tensions dont tout le monde se passerait volontiers.
La Tel Aviv Beach Party pourrait bien attirer un grand nombre de contre-manifestants pro-palestiniens. Une pétition réclamant l’annulation de cette journée Tel Aviv sur Seine a déjà récolté des milliers de signatures. Mais le PS parisien fait la sourde oreille et la mairie annonce qu’elle mettra en place un dispositif policier adapté. On imagine le décor : des CRS en tenue anti-émeute entourant des fêtards pro-israéliens sur une fausse plage parisienne sous les quolibets des pro-palestiniens. Une vraie ambiance de vacances conviviales, en somme…
Après la plage privatisée du roi d’Arabie Saoudite à Vallauris, encadrée de CRS – exclusivement masculins, charia oblige -, cette petite journée Tel Aviv sur Seine vient confirmer que profiter du sable français n’est décidément pas de tout repos.
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