Anne Brassié est écrivain et journaliste depuis plusieurs années. Elle anime aujourd’hui une émission littéraire, chaque jeudi, sur Radio Courtoisie et depuis peu sur TV Libertés sous le nom de Perles de Culture. Elle a co-écrit un livre avec Stéphane Bignon : « Cessez de nous libérer ». Nous avons voulu en savoir plus sur ce petit livre. Anne Brassié a accepté gentiment de répondre à nos questions.
1) Anne Brassié, quand on entend parler de votre livre « Cessez de nous libérer », on se dit qu’enfin il y a une voix discordante dans le discours récurrent de libération de la femme dont nous abreuvent les féministes. En tant que femme, c’est ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?
Oui les scies médiatiques, les mensonges idiots sont exaspérants. Citons en quelques uns : l’égalité (qui n’existe pas), la parité (impossible à mettre en œuvre puisque les femmes ont une fonction différente de celle des hommes), contraception et avortement, facilités qui régleraient tout. J’ajouterai : les femmes à la maison qui «ne feraient rien », l’épanouissement de la femme qui passerait par un départ à 7 h de chez elle pour déposer ses bébés à la consigne jusqu’à 19 h, etc, etc.
Ce discours de libération cache une réalité d’asservissement.
Il faut réagir vigoureusement, montrer le nord aux médias, et donner des arguments à ceux qui manifestent en nombre et régulièrement et qui, eux, ne sont pas déboussolés du tout.
2) Vous avez co-écrit ce livre avec Stéphanie Bignon, qui a été pilote d’engins sous-marins et qui dirige aujourd’hui une équipe d’ingénieurs sur chantiers sous-marins au sein d’un grand groupe multinational. On pourrait donc croire qu’elle prendrait la défense de la femme libérée. Est-ce que cela donne force et crédibilité à votre livre ?
Oui nous l’espérons. Nous ne prêchons pas pour un modèle unique. Chacune doit se réaliser avec les cartes données par le destin et accomplir sa vocation. Certaines ne se marient pas, d’autres n’ont pas d’enfants. Mais partout il y a un rôle féminin à jouer, à la maison comme au travail. Une femme, en tous cas celle qui ne se veut pas un homme comme les autres, ne dirige pas une équipe comme un homme. Il y a toujours en elle un penchant maternel.
3) Votre livre trace un rapide historique de la place de la femme dans la société au cours des siècles. Peut-on dire que, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, plus la femme a voulu se « libérer », plus elle est devenue prisonnière de ses propres désirs et de cette société ?
La journée de la femme est une invention communiste. Ce régime n’a fait que des esclaves, la femme aurait donc dû se méfier. Quand un ministre se permet de dire qu’il faut arracher l’enfant à ses déterminismes familiaux, religieux et sociaux, c’est à dire l’arracher à sa famille et à sa mère, puis à Dieu, on se dit que le nouveau régime est aussi totalitaire que d’autres bien célèbres.
Mais le régime capitaliste ultra libéral est tout aussi malhonnête quand il prétend libérer la femme pour la mettre au travail. Il veut en réalité la transformer en agent économique pour augmenter ses profits….
Quand aux soi-disants désirs de la femme, ils sont majoritairement ceux de plusieurs maternités . Celles qui ne veulent pas d’enfant ou juste un ! sont minoritaires. Toutes les enquêtes le prouvent. Si les jeunes femmes de haut niveau professionnel n’ont pas les mêmes salaires que les hommes c’est qu’elles préfèrent les postes sédentaires qui leur permettent de rentrer le plus tôt possible chez elles, auprès de leurs petits. On nous bassine avec la démocratie mais ce sont les minorités qui mènent la danse.
4) Dans une société qui tend à se féminiser de plus en plus comme vous le montrez et où l’homme est en quelque sorte dévirilisé, quelle place a-t-il ? N’y aurait-il pas un équilibre à trouver ?
Non la société ne se féminise pas, la tendance est plutôt à la disparition des hommes et des femmes au profit d’un être hybride. Et la femme porte une lourde responsabilité, c’est elle qui élève les petits garçons, c’est elle qui reconnaît le père de son enfant, quand elle n’a pas le culot de dire « j’ai fait un enfant toute seule ».
A vouloir être un homme comme les autres elle fait disparaître la fonction de ce dernier qui est en grande souffrance aujourd’hui.
A son tour il cherche à être une femme comme les autres ! Regardez les mannequins de mode masculine.
5) Vous citez cette phrase d’Heinrich Heine : « Pour tuer l’Eglise, il n’y a qu’à prendre l’enfant et corrompre la femme. » Pour vous, ce mouvement de libération de la femme est-il avant tout anti-chrétien ? Est-ce un moyen de s’attaquer indirectement à l’Église et de saper son importance dans la société ?
Absolument. Ce sont les vieilles femmes russes, les babouchkas qui ont maintenu fervente la religion orthodoxe.. La femme co-créatrice est naturellement liée à Dieu et à la Vierge. Dissocier la procréation de l’amour est proprement diabolique.
6) Votre livre dresse les différentes étapes de libération de la femme : divorce, avortement, aujourd’hui PMA, GPA. Selon vous, y a-t-il un processus final ? Est-ce une société asexuée qui transparaît à travers la théorie du genre ?
C’est l’univers du même , selon l’expression d’Alain de Benoît, qui est le but ultime de toute société marchande. Et c’est la volonté malthusienne de certains grands groupes internationaux de se prendre pour Dieu et d’anéantir la pauvreté en tuant les pauvres !
Il faut lire sur le site Contraception.fr le Père Gorgio, un prêtre de formation monastique et médicale qui a exercé son ministère en Amérique latine, en extrême Orient et en d’autres parties du Monde. Il a été témoin de la tentative d’infiltration de ces continents par la culture de mort anti-femme et anti-famille, notamment sous forme de contraception, d’avortements, de stérilisations forcées, de vaccins abortifs, de perversion de l’intelligence par les moyens de communication (messages directs ou subliminaux), de tromperies monstrueuses.
Ne resteront sur terre que des consommateurs soumis et faciles à vivre. Des consommateurs masculins puisque ces politiques mortifères ont pour effet de supprimer les petites filles en Inde comme en Chine.
Tous ces plans ont été pensés aux USA depuis bien longtemps. Une conférence de Berelson, président américain du conseil de la population à Dacca en 1969 nous révèle leur état d’esprit : trop de monde sur la terre, dans des pays trop pauvres, devient un danger pour nous peuples riches et civilisés. Il faut donc leur donner des pilules contraceptives, les faire avorter, les marier plus tard, stériliser les hommes comme les femmes, etc. Les pires programmes eugénistes des pays totalitaires au début du 20ème siècle sont modestes à côté de ces programmes.
7) Nous n’allons pas passer tout votre livre en revue pour laisser le plaisir aux lecteurs de le découvrir mais pour finir, il serait intéressant de revenir sur ce que vous pourriez proposer comme modèle parallèle. Quel serait-il ? Où se trouveraient l’harmonie et l’équilibre ?
L’harmonie se trouve et s’est déjà trouvée dans une société qui respecte la famille et où les 3 fonctions ont une place égale, la prière, la défense et le marché.
La cellule familiale a besoin d’un ciel, d’un sol et de nourriture. La femme transmet la vie et la tradition religieuse, l’homme défend le sol et rapporte de quoi nourrir sa famille. Chacun a une fonction, une vocation. Si elles ne sont pas remplies, la société part en vrille ! Et cette vrille commence à être visible….
Vous pouvez acheter le livre « Cessez de nous libérer » d’Anne Brassié et de Stéphanie Bignon, préfacé par Yves Meaudre sur Via Romana
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