Le colloque qui s’est tenu à Rome le samedi 7 avril dernier sur le thème Où va l’Église ?, en présence des cardinaux Raymond Burke et Walter Brandmüller, de l’évêque d’Astana au Kazakhstan Athanasius Schneider et de l’ancien président du Sénat italien Marcello Pera, et via vidéo-message de Hong-Kong du cardinal émérite Joseph Zen, s’est conclu par la lecture d’une déclaration finale réaffirmant l’impossibilité de la communion aux adultères, divorcés remariés civilement.

« A cause des interprétations contradictoires de l’exhortation apostolique Amoris lætitia, parmi les fidèles du monde entier se diffusent une confusion et un désarroi croissants »,

débutent les membres du Congrès. Les dubia sur Amoris laetitia adressés au pape François par quatre cardinaux, (Raymond Leo Burke, Walter Brandmueller, Carlo Caffarra et Joachim Meisner) n’ayant pas obtenu de réponse de la part du pape argentin et « la demande urgente d’environ un million de fidèles, de plus de 250 professeurs et aussi de cardinaux d’une réponse clarificatrice du Saint-Père à ce sujet n’a[yant] toujours pas été entendue », les signataires de cette déclaration publique veulent réaffirmer leur « foi catholique » sur le mariage :

« Devant le grave danger que cela procure à la foi et à l’unité de l’Église, nous, membres baptisés et confirmés du Peuple de Dieu, sommes appelés à réaffirmer notre foi catholique.

Le Concile Vatican II nous autorise et nous encourage à le faire, en affirmant dans Lumen gentium, n. 33 : « Ainsi, tout laïc, en vertu des dons qui lui ont été faits, constitue un témoin et en même temps un instrument vivant de la mission de l’Église elle-même “à la mesure du don du Christ”(Ep 4, 7). »

Le bienheureux John Henry Newman nous y encourage aussi, lui qui, dans son écrit que l’on peut dire prophétique, Sur la consultation des fidèles en matière de doctrine, indiquait déjà en 1859 l’importance du témoignage de la foi de la part des laïcs.

C’est pourquoi, nous témoignons et confessons en accord avec l’authentique tradition de l’Église que:

1) Le mariage ratifié et consommé entre deux baptisés ne peut être dissous que par la mort ;

2) Ainsi, les chrétiens qui, unis par un mariage valide, s’unissent à une autre personne alors que leur conjoint est encore en vie, commettent le grave péché d’adultère ;

3) Nous sommes convaincus qu’il existe des commandements moraux absolus, qui obligent toujours et sans exception ;

4) Nous sommes convaincus aussi qu’aucun jugement subjectif ou de conscience ne peut rendre bonne et licite une action intrinsèquement mauvaise ;

5) Nous sommes convaincus que le jugement sur la possibilité d’administrer l’absolution sacramentelle ne repose pas sur la question de l’imputabilité ou non du péché commis, mais sur le propos du pénitent d’abandonner un mode de vie contraire au commandement divin ;

6) Nous sommes convaincus que les divorcés remariés civilement, qui ne sont pas disposés à vivre dans la continence, se trouvant dans une situation objectivement opposée à la loi de Dieu, ne peuvent accéder à la communion eucharistique. Notre Seigneur Jésus-Christ dit : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres » (Jn 8, 31-32).

Animés de cette confiance, nous confessons notre foi devant le Suprême Pasteur et Maître de l’Église et devant les évêques, et nous leur demandons de nous confirmer dans la foi. » (Traduction de F. de Villasmundo).

Si cette déclaration a le mérite d’exister et de rappeler au monde la doctrine catholique sur le mariage et la réception des sacrements, elle n’en reste pas moins au niveau d’un coup d’épée dans l’eau… conciliaire ! Car, ainsi que l’a rappelé avec raison un des intervenants laïcs du colloque, semble-t-il plus clairvoyant que les autres, Marcello Pera, « la confusion actuelle » est « antérieure » au pape François, il est « le dernier protagoniste de cette involution ». Elle réside dans « la nature du message chrétien » dispensé au monde a-t-il précisé en soulignant son évolution « idéologique » sans malheureusement chercher à en approfondir la cause première qui réside dans le dernier Concile.

Cette confusion a, en effet, été permise par Vatican II (11 octobre 1962 – 8 décembre 1965) qui a voulu adapter le message chrétien de la Rédemption aux modes de vie du monde contemporain et…

« la fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu. (…) On croyait qu’après le Concile le soleil aurait brillé sur l’histoire de l’Église. Mais au lieu de soleil, nous avons eu les nuages, la tempête, les ténèbres, la recherche, l’incertitude »,

avait, dès 1972, et dans un éclair de lucidité, clamé Paul VI, le pape du Concile.

Nuages, tempête, ténèbres, recherche, incertitude, bref confusion diabolique qui ne fait que s’épaissir avec la révolutionnaire praxis d’El papa argentin… C’est donc à la racine, le funeste Concile, qu’il faut porter la cognée selon le précepte évangélique :

« Déjà la cognée est à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne porte pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu. » (Matt. 3, 10).

Francesca de Villasmundo

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