Sur qui peut encore compter Hollande au sein de son parti ? Affaire Léonarda, primaires socialistes…autant de signes de fébrilité au sein du parti de la majorité !
Dans l’affaire Léonarda, Hollande a été clairement fragilisé par son parti qui l’a sommé de choisir entre Valls et lui. Ce n’est pas la première fois que Valls mécontente les cadors du parti. Il faut remarquer que dans le cas actuel, il n’y est pas pour grand-chose. Il a bien voulu plus naturaliser mais là, ça n’allait vraiment pas. La gauche sait bien le pouvoir que peut avoir une manifestation de lycéens et elle a donc mis la pression sur le Président. Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, a demandé de faire une exception. Cela a été jusqu’à la compagne de monsieur Hollande qui a dit son mot sur l’affaire. Hollande se trouvait donc entre le marteau et l’enclume. Permettre le retour de Leonarda, c’était désavouer son ministre et Hollande tient à Valls…il l’a déjà montré de nombreuses fois. La déclaration du Président devra contenter tout le monde mais si les apparences sont sauves vis-à-vis de la majorité….est-ce réellement le cas pour l’ensemble des Français ? Mais ce n’est pas tout…
Hier soir, lors des primaires socialiste, la perdante Samia Ghali s’en est pris violemment à l’exécutif s’adressant à Hollande et Jean-Marc Ayrault : « Je voudrais dire à Jean-Marc Ayrault, à François Hollande, que nous sommes avant tout des Marseillais, pas des sous-Marseillais. Nous réclamons ici à Marseille l’aide qu’il n’a jamais apportée, oui le comité interministériel n’a pas porté ses fruits. Nous sommes les oubliés de ce gouvernement. Mettez-vous au travail, apportez enfin les moyens dont la ville de Marseille a besoin. » Ces paroles ont été accueillis par de nombreux sifflets…comprenez des sifflets contre Hollande et Ayrault. Le gouvernement n’avait pas vraiment besoin de ça alors qu’il craint déjà un vote sanction pour les municipales. Si en plus son propre parti lui tire dessus à boulets rouges…
Il y a déjà quelques mois, on se demandait si Hollande arrivait vraiment à tenir son parti et s’il ne gouvernait pas plutôt aux ordres des socialistes. Alors que le parti devrait être un soutien, il n’est plus qu’une épine dans le pied du gouvernement Le gouvernement doit non seulement gérer le mécontentement des Français mais aussi celui de son propre parti. Combien de temps, cela va-t-il encore durer ?
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