Si même Le Canard enchaîné se met à alimenter les interrogations des « complotistes », où va-t-on ?
Trève de plaisanterie, l’hebdomadaire vient de révéler qu’Amar R., individu recherché pour trafic d’armes, suivi par les enquêteurs de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) dès le lendemain de la fusillade de Montrouge au cours de laquelle Amedy Coulibaly abat une policière municipale, avait ses entrées au fort de gendarmerie de Rosny-sous-Bois (93) où se trouvait sa fiancée, sous-officier du renseignement dans ce centre d’élite de la gendarmerie.
Or, toujours selon Le Canard enchaîné, quelques heures à peine avant la prise d’otages de l’Hyper Cacher, Amar R. était vu en compagnie d’Amedy Coulibaly.
L’hebdo satirique affirme qu’Amar R., qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen, a pourtant pu entrer et sortir de cette fort de gendarmerie avec et sans sa compagne.
Il n’a été interpellé que le 23 janvier. Sa fiancée n’a, à ce jour, pas été inquiétée.
Le magazine Le Point a demandé au général Denis Favier, directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), de confirmer l’information.
« Certes, il y a bien eu un contact entre les deux personnes, mais à ce stade de l’enquête, confiée à la police judiciaire de la préfecture de police, il n’y a rien à reprocher à la sous-officier de la gendarmerie. Nous n’avons pas constaté de faute professionnelle. Il existe une stricte séparation entre enquête de police et de gendarmerie. Nous ne pourrons tirer des conclusions qu’à la fin de l’enquête de la PJ. »
Il faut encore ajouter qu’en 2014, deux jeunes gendarmes du fort de Rosny avaient été identifiés comme « éléments radicaux » alors qu’ils prévoyaient de se rendre en Syrie. Ils ont depuis quitté la gendarmerie, assure la DGGN.
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