Allemagne – Le phénomène est intéressant. Samedi, les délégués de l’Alternative für Deutschland (AfD) – la droite nationale allemande – étaient réunis en congrès à Cologne. Frauke Petry, chef de file du parti en plein essor, voulait aligner la stratégie de l’AfD sur celle du néo-FN de Marine Le Pen et entamer une « dédiabolisation » en purgeant les représentants de la ligne dure du parti.
Frauke Petry arrivait avec une proposition de motion sur le «futur» du parti. Elle demandait aux délégués du parti de prendre position clairement contre les partisans de la ligne dure, qui nuiraient selon elle à l’image de l’AfD. Elle espérait proposer ce qu’elle appelait «une option réaliste» pour accéder «au pouvoir en 2021».
Mais à la différence de ce qui s’est passé au sein du Front National, les délégués de l’AfD ont refusé de suivre Frauke Petry sur cette voie du reniement.
Le désaveu est d’une telle ampleur que Frauke Petry a longuement quitté la tribune.
De son côté, l’économiste Jörg Meuthen, co-président du parti, a réagi par un discours radical très applaudi par la salle, s’inquiétant que les immigrés musulmans représentent dans quelques années «la majorité de la population en Allemagne».
Les délégués de l’AfD se sont ensuite plongés dans un débat sur leur programme: le refus de l’immigration, de l’islamisation, la critique des institutions européennes, la volonté de réduire les impôts, la dénonciation de la théorie du genre à l’école,… Des sujets que les Français connaissent bien.
Et comme en France, des violences d’extrême gauche ont entouré l’événement.
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