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Allemagne et discrimination contre les non-vaccinés : le ministre de la Santé invoque une erreur de logiciel

Allons-nous vers une affaire du sang contaminé en plus vaste, impliquant bon nombre de gouvernements européens, pourquoi pas la présidente de la Commission de l’Union européenne Von der Leyen… l’avenir nous le dira. En attendant, les pays font les uns après les autres marche-arrière dans leur gestion discriminatoire à l’encontre des non-vaccinés. Indice que le vent tourne et que le narratif anxiogène sur une terrible pandémie ne fait plus recette, voire devient dangereux pour les politiciens à la manœuvre ? 

Si les ministres français de l’époque socialiste de l’ère Mitterand, Fabius et Dufoix avaient plaidé, devant les médias et les tribunaux dans l’affaire du sang contaminé, un « responsable mais pas coupable », le ministre de la santé allemand Karl Lauterbach invoque pour excuser ses déclarations terrorisantes sur une « pandémie de non-vaccinés » la responsabilité et la culpabilité de… l’informatique.

Il faut sauver le soldat Lauterbach. La « pandémie de non-vaccinés » explique très sérieusement le ministre allemand de la Santé a été causée par un problème informatique. Cette dernière est donc « responsable et coupable ». « Telle était la conclusion du ministre allemand de la Santé, Karl Lauterbach, après des mois de diffamation contre les non vaccinés dans la deuxième plus grande ville du pays, Hambourg » écrit le journal The national pulse :

« En novembre 2021, les médias ont fait état de l’augmentation du « nombre d’incidents » dans la ville – où le chiffre est passé de 111,6 personnes infectées pour 100 000 à 160 pour 100 000 en quelques jours. Fin novembre, ce nombre est passé de 209,2 à un record de 223,3. »

C’est cette augmentation des infectés qui a servi pour légitimer les nouvelles mesures politiques covid dans la ville. Premièrement, la mesure du statut 2G (vacciné ou guéri) a été imposée afin d’entrer dans les magasins, les restaurants et les clubs. La limitation des contacts sociaux était obligatoire pour les personnes non vaccinées. « Après l’introduction de cette mesure, souligne The national pulse, le maire Peter Tschentscher a affirmé observer une augmentation du nombre de vaccinés et a laissé entendre que c’était le seul moyen de sortir de la pandémie. »

Pour son plus grand dam, certains journaux ont quand même décidé d’enquêter malgré la doxa ambiante. Les journaux Sueddeutscher Zeitung et Welt, peut-on lire dans l’article du National pulse « ont ainsi révélé que les chiffres des services sociaux de Hambourg étaient considérablement faussés et, dans la plupart des cas, ils ne savaient même pas qui était vacciné et qui ne l’était pas. Cela ne les a cependant pas empêchés de classer toutes les personnes dont le statut est inconnu comme non vaccinées. En effet, fin novembre, pas moins de 70 % des cas positifs avaient un statut inconnu. Au cours de la deuxième semaine de novembre, le maire de Hambourg a tenu une conférence de presse et a affirmé à tort que 90 % de toutes les nouvelles infections concernaient des personnes non vaccinées. En outre, il a allégué que la moyenne d’infection sur 7 jours pour les non vaccinés était de 605 pour 100 000 et de seulement 22 pour 100 000 pour les vaccinés. » Aux environs du 20 décembre, le maire de Hambourg a cependant dû reconnaître qu’il avait mené sa politique contre le covid en imposant des restrictions drastiques contre les non-vaccinés, sur la base de ces données fausses. Il s’est défaussé en affirmant que la raison des erreurs de classification était due au déploiement de « systèmes informatiques différents », entre le national et le régional.

Or, au cours de son enquête, le journal Welt s’est adressé, début décembre, au sénat de Hambourg concernant ces classifications. Ce dernier lui avait alors répondu que « …la catégorisation (utilisée à Hambourg) correspond à celle utilisée à l’échelle nationale. ».

Jusqu’à ce week-end, les données sur la manière dont les classements sont effectués et sur la manière dont les chiffres finaux sont « calculés » n’avaient pas été rendues publiques. Maintenant qu’elles le sont, les erreurs de classification commises suscitent des interrogations quant à une volonté délibérée des politiques allemands en se servant de ces faux chiffres, et de faire peser le poids de la crise sanitaire sur les non-vaccinés, et de pousser les réfractaires à la vaccination.

Pour se sortir de ce mauvais pas, le 17 janvier, le ministre de la Santé Karl Lauterbach a déclaré :

« … avec la situation à Hambourg… Je peux affirmer sans aucun doute que le problème était dans le classificateur automatique du logiciel. Le problème est résolu maintenant… et c’était une erreur et n’a pas été fait exprès pour faire porter le blâme de la pandémie spécialement sur les non vaccinés … »

La ville de Hambourg n’était pas la seule région touchée par de faux numéros covid.

Mi-novembre, en Bavière, 48.468 cas de statut vaccinal inconnu ont été ajoutés à la catégorie des non vaccinés, portant le nombre d’incidents des non vaccinés à 1469, contre 110 pour les vaccinés.

Les mesures covid en Allemagne ciblant exclusivement les non vaccinés ont été introduites en novembre 2021. Le gouvernement allemand et les Landers se sont basés sur ces deux principales erreurs de gestion des données pour légitimer la discrimination violente mise en place contre les réfractaires aux injections expérimentales qui se sont vus ainsi priver de toute vie sociale et confinés chez eux avec l’interdiction d’être en contact à l’extérieur ou l’intérieur avec plus de deux personnes à la fois.

Alors le ministre de la Santé Karl Lauterbach peut déclarer l’informatique « responsable et coupable », il n’est guère certain que cela calmera la colère des non-vaccinés ou des vaccinés forcés ni que les Allemands en général continueront à avoir confiance en leurs gouvernants.

Entre les mensonges répétés, les faux chiffres, les mauvais vaccins, le discrédit de la parole publique ne cesse de croître dans tous les pays qui infligent les pires mesures liberticides au nom de la lutte contre le covid. 

Francesca de Villasmundo

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