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Allemagne : enfermement pour qui critique le confinement

L’Allemagne est connue pour être extrêmement répressive envers qui contexte les versions officielles de son histoire. Cette répression s’abat aujourd’hui également sur les personnes contraires au confinement et critiques par rapport au récit accrédité par les politiques et diffusés par les médias aux ordres, et vice-versa d’ailleurs, sur la pandémie du coronavirus.

Une avocate de Heidelberg, Beate Bahner, vient de faire la triste expérience de cette censure drastique : comme le rapporte le HuffingtonPost, la femme a été arrêtée le dimanche de Pâques par la police. Après avoir résisté aux forces de l’ordre, elle a fini par être emmenée dans un service psychiatrique où elle a reçu la visite d’un médecin qui a alors décidé de l’interner. Pour discréditer son combat, l’Etat allemand recourt à la vieille manipulation, usée jusqu’à la corde en ce XXIe siècle intolérant et sectaire, consistant à faire passer l’adversaire pour fou.  

Ces derniers jours, Beate Bahner avait lancé l’idée de manifestations à travers le pays pour demander la fin de la quarantaine. Les mesures prises par le gouvernement contre le virus sont non seulement excessives, juge-t-elle, mais  « mettent en danger la protection des droits humains fondamentaux et la protection de l’ordre libre et démocratique en République fédérale d’Allemagne ». Dans sa bataille contre le confinement, la femme avait affirmé également que le coronavirus était inoffensif pour 95% de la population et a ajouté, dans un communiqué de presse, qu’elle n’aurait pas pu se pardonner « si, en tant qu’avocate, elle n’avait pas pris de mesures pour protéger le droit avec tous les outils disponibles ».

Il y a quelques jours encore, l’avocate spécialisée en droit médical avait publié des messages sur son blog et sur diverses pages sociales contre les mesures prises par l’État les qualifiant de « manifestement inconstitutionnelles » et en violation des droits fondamentaux des citoyens dans une «  mesure sans précédent ». Beate était ainsi devenue l’icône des négateurs de la mortalité du coronavirus. Puis son site a été bloqué.

« Je suis le plus grand ennemi de l’Etat en ce moment », a-t-elle déclaré lors de son arrestation. Elle a été libérée hier mercredi 15 avril. De nombreux sympathisants , malgré un confinement certes moins drastique qu’en France, l’attendaient à sa sortie. 

La lutte contre le coronavirus devient ainsi un nouveau moyen pour faire avancer la censure du net et interdire toute pensée critique envers les gouvernants au pouvoir, leur propagande et leur politique. La « démocratie libérale » montre de plus en plus son vrai visage dictatorial. 

Francesca de Villasmundo

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