Ce mardi, les avocats d’Alexis Kohler se sont retrouvés devant la cour d’appel de Paris qui doit décider de la prescription ou non d’une partie des faits relatifs à la mise en examen du secrétaire général de l’Élysée pour prise illégale d’intérêts.
L’armateur MSC dirigé par les cousins de sa mère
Il est reproché à Alexis Kohler d’avoir participé comme haut fonctionnaire, de 2009 à 2016, à plusieurs décisions relatives à l’armateur numéro un mondial MSC dirigé par les cousins de sa mère, la famille Aponte. Kohler était en 2009 le représentant de l’Agence des participations de l’État (APE) au sein du conseil d’administration de STX France (devenu Chantiers de l’Atlantique) alors que l’armateur aux mains de ses cousins était l’un des principaux clients de ce chantier naval. Ensuite, de 2012 à 2016, lorsqu’il était au cabinet de Pierre Moscovici puis d’Emmanuel Macron, Kohler a participé à des réunions à Bercy sur des dossiers impliquant MSC.
« Pacte du silence » entre « initiés »
Les juges d’instruction évoquent un « pacte du silence » entre certains « initiés » et dénoncent l’absence réelle de déport d’Alexis Kohler.
Aujourd’hui, en tant que secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler est souvent qualifié de personnage le plus puissant à la tête de l’État après le président de la République.
Il sera intéressant d’observer comment la justice se montrera « indépendante » ou non face à un tel personnage.
Pierre-Alain Depauw
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